Éditeur : THQ

Année : 1992

Support : Super NES

Si vous êtes un enfant des années 90, il y a une chance sur une que vous me rejoignez dans ce que je vais dire.

S'il y a bien une comédie américaine qui a marqué les enfants de cette génération, c'est bel et bien Home Alone, alias Maman J'ai Raté l'Avion chez nous. Créé par Chris Columbus en 1990, on suit le petit Kevin McCallister (incarné par Macaulay Culkin, quel nom n'empêche...) oublié par ses parents chez eux, alors que toute la famille devait partir en vacances de Noël. Mais pendant ce temps, le maison familiale est cambriolée par les Casseurs Flotteurs (rien à voir ou presque avec le groupe d'Orelsan et Gringe), ou plutôt tentée d'être cambriolée, car Kevin sais utiliser ses jouets et autres éléments présent chez lui pour se défendre et repousser ces deux paumés, et ça, c'est super cool.

En 1992 sort Maman J'ai Encore Raté l'Avion (Home Alone 2 : Lost in New York) et comme vous l'aurez compris, nous allons parler de l'adaptation de ce film sur Super NES.

Home Alone 2 : Lost in New York est un jeu de plate-forme 2D où l'on incarne le jeune Kevin McCallister qui se retrouve bien seul sans ses parents à New York, surtout quand tout le monde veut sa peau. Il faudra faire preuve d'ingéniosité, de timing et d'un peu de chance pour s'en sortir en milieu urbain hostile.

A vous d'utiliser les quelques armes que vous trouverez sur votre passage et les parts de pizza vous rendant invincible pour sortir vivant de la jungle que propose ce jeu.

Premier constat une fois la console allumée et le jeu réellement démarré (car pour débuter le jeu, vous verrez quelques images avec des personnages connus des fans du film) : le jeu est assez moche pour de la SNES, avec des animations aussi raides que la croix d'un pad non officiel bien usé, des décors autant travailler qu'un contrôle fait dans le bus du matin et des ennemis au design charismatique pour qui n'a joué qu'à l'Atari 2600 toute sa vie (et le pire, c'est que c'est peut-être possible).

En effet, les sauts du personnage, ses déplacements et ceux des ennemis sont d'une raideur à tel point qu'on en est stressé de les voir comme ça. Le seul moment où Kevin a l'air fluide, c'est lorsqu'il récupère toutes les parts de pizza pour devenir invincible, ce qu'il fait qu'il saute en se mettant en boule (permettant également d'aller plus loin et plus vite). Sinon, vous ne verrez que ses jambes bouger lors de vos déplacements, le reste du corps sera inanimé (si ça c'est pas de la rigidité...). Les décors sont variés mais rappellent qu'une fois les scènes du film : lors du niveau dans l'hôtel ! Après, vous devrez aller dans des niveaux qui n'ont rien à voir avec le film : une maison abandonnée, un sapin de Noël géant, Central Park [avec son célèbre mur en briques permettant d'accéder à un parc supérieur], les cuisines...). Ca peut être sympa quand c'est réussi, mais ce n'est bien entendu pas le cas ici : les niveaux n'ont aucune saveur, sont assez surréalistes (mention très bien à ce niveau pour le sapin de Noël) et ne laissent penser à aucun moment qu'il s'agit d'un jeu « Maman... ». Et les protagonistes, c'est le pompon du visuel : Kevin donne l'impression d'être une petite vieille avec sa veste verte lui donnant un aspect courbé et un petit bide à bière, on fait sauter des mémés à deux mètres de haut avec des parapluies dans les mains, on fait aussi sauter des sacs de sport et des balais espagnols, on a le droit à des chauves-souris, des araignées semi géantes, des violeurs au grand manteau... Heureusement que les armes possèdent un aspect un peu loufoque (collier de perles qui se casse, pistolet à eau, lance gants de boxe...), sinon on se demanderait où est le rapprochement entre le jeu et le film dont il s'inspire.


Aaah, les belles musiques de la SNES... Et bah plus je fais des tests dans cette catégorie sur ce support, plus je me dis que finalement la Megadrive donne des musiques sympa ! Les musiques de Home Alone 2 vous prendront la tête très rapidement, surtout que vous les entendrez souvent. Pourquoi ? D'abord parce qu'à force de perdre des vies bêtement comme souvent dans les jeux de plate-forme, vous resterez souvent dans les mêmes niveaux, et parce que ces musiques donnent l'étrange sensation d'avoir déjà été entendues à d'autres moments du jeu. Et bien entendu, sinon ce ne serait pas drôle, les musiques sont de qualité moyenne, donnant plus le mal de crâne que l'immersion dans le monde d'un enfant perdu dans une jungle urbaine.

Que dire des bruitages, si ce n'est qu'il manque une satanée option à ce jeu pour les ôter ?! Les bruits que fait Kevin lors de ses sauts est juste surréaliste, et seraient plus justes si on les avait trouvé dans un jeu du même genre sur Gameboy. Il en est de même pour tout ce qui est des bruitages de vos armes, même si le mal de crâne ne se fera pas sentir (sans doute parce qu'au final, on utilise moins le bouton de tir que le bouton de saut).

L'histoire de ce jeu est presque identique à celle du film : la famille McAllister décide de partir en vacances en Floride, mais le départ se fait en toute hâte, et le petit Kevin est encore lésé et finit finalement dans un vol pour New York, avec la carte de crédit de papa en poche. Il décide d'aller au Plaza Hôtel pour profiter de ses vacances en solo, mais il est repéré par le réceptionniste, et également les Casseurs Flotteurs (le fameux duo uni pour le pire) qui mettront tout en œuvre pour l'attraper. Rien de bien folichon pour une histoire de jeu vidéo, mais vu que c'est un jeu à licence, il faut coller un minimum avec le film dont il s'inspire. Donc pour ce point, on dira que c'est un scénario qui colle avec le titre, mais un peu mince pour un jeu vidéo (même si on a clairement vu pire, même récemment).


Le gameplay et la prise en main sont bien ceux d'un jeu de plate-forme : on saute avec A, on tire avec B, on agit avec Y et on change d'arme avec Select, sans oublier les déplacements avec le pavé directionnel. Pour ce qui est du gameplay, il vous fera rager comme tout bon plateformer 2D qui se respecte, avec des sauts au millimètre pour éviter le vide ou des ennemis et des déplacements à maîtriser parfaitement pour éviter de perdre une unité de vie bêtement (et croyez moi, ça arrivera quand même tout au long du jeu!). Sans oublier les ennemis et autres éléments du décor qui voudront votre peau et qui feront tout pour l'avoir : attention aux gardes, aux méchants et aux...violeurs au long manteau qui vous feront perdre une vie automatiquement dès qu'ils vous attraperont ; les personnels de service, mémés, chauve-souris, vaisselles, bâtons et coups de matraque vous feront perdre une unité de vie (vous en disposer de cinq), et vous ne pourrez en regagner qu'une fois le niveau fini (retour total de votre santé) ou lorsque vous gagnez une vie en réussissant à réunir six parts de pizza. Vous pourrez aussi faire appel à quelques armes pour vous défendre, comme un pistolet lance-fléchettes collantes, un collier qui casse, un lance-gant de boxe et un bazooka lance-gant de box. Ces armes peuvent paralyser un ennemi, voir le neutraliser totalement et même en neutraliser plusieurs dans les environs. Attention par contre : si contre de simples ennemis, leur efficacité sera identique, il n'en est pas de même avec les mid-boss et les boss, dont le nombre de munitions pour les battre est totalement aléatoire d'une partie à l'autre ! Merci les gars, c'est super gentil...

Pour la prise en main, il faudra faire preuve de patience et de pas mal de game over avant de bien la maîtriser et finalement trouver le premier niveau faisable (et les autres un peu plus accessible). Mais c'est sans compter un Kevin raide comme un manche à balai qui fera des sauts digne d'une mamie ayant de l'arthrite (d'ailleurs, les mamies du jeu font des sauts plus gracieux que lui, va falloir qu'il arrête la pizza devant la télévision et qu'il se mette au sport) et des déplacements aussi fluides que du pétrole non transformé. Vous rigolez, mais ce sera les impressions que vous aurez après plusieurs parties de jeu ! Heureusement que le bonus de l'oiseau vous permettra, en plus de battre vos ennemis en l'air (sauf les méchants), en faisant un salto avant (tiens, il s'est enfin mis au sport) d'avoir l'air enfin souple et rapide.

Aux premiers abords, le jeu est très difficile : prise en main difficile, personnage raide, ennemi très présents et boss à la barre de vie aléatoire. Et puis les éléments du décor ne nous aident pas vraiment (escalade le long du mur en sautant sur des briques, sauts sur des charpentes là où le plancher est cassé, sauts sur les branches d'un arbre...), il faut dire qu'un jeu de plate-forme se résume souvent à perdre et recommencer, jusqu'à enfin arriver à passer ce foutu trou. Mais après pas mal de parties recommencées (car oui, il n'y a pas de continue dans ce jeu, plus de vie = game over et retour à l'écran titre!), vous vous apercevrez que les ennemis (sauf quelques aléatoires comme les boss ou les souris) ont les mêmes trajets et que les bonus sont toujours aux mêmes endroits. Donc si vous arrivez à maîtriser le héros, que vous arrivez à garder le bonus de l'oiseau et vous avez de la chance en affrontant les boss, le jeu perd un cran en difficulté. Ce qui est un moindre mal, car vous ne pouvez pas la changer au début du jeu.


Le jeu est assez long, notamment à cause de l'absence de continue qui vous obligera à recommencer le jeu du début et aussi parce que les niveaux sont assez longs, notamment avec des passages qui nous montrent que les développeurs ont clairement essayé de gagner du temps de jeu (exemple flagrant : les deux ascenseurs du premier niveau, le premier pour aller au onzième et le dernier pour aller du quinzième au sous-sol ; si ça c'est pas abusé...). Bien que ne l'ayant pas fini, j'estime entre une heure et demie et deux heures pour le finir une première fois. Ensuite, on peut descendre facilement entre une demie heure et quarante-cinq minutes tant le jeu est identique.

Verdict : Home Alone 2 : Lost in New York n'est pas dénué de quelques bons points, mais quelques plumes n'arrivent à pas rattraper la balance face à des blocs de plomb.

bigvilo


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