Éditeur : THQ

Année : 1993

Support : Super Nintendo


Les années 90 nous ont sorti pas mal de comédies pour toutes la famille assez divertissantes, sans pour autant être des chefs-d’œuvre (certains sont même plutôt mauvais). On peut par exemple citer Maman, j'ai raté l'avion, Chérie, j'ai rétréci les Gosses ou encore La Course aux Jouets. Comme je vous l'ai dit, pas forcément de grands films, mais toute personne née entre 1980 et 1990 les a vu, et, étant dans la fleur de l'âge, les ont appréciés, au point de détruire la bande de la VHS tellement ils ont été visionnés.

Vous avez sans doute remarqué que j'ai omis volontairement un autre film culte des années 90, qui a eu nombre de suites dans la décennie qui n'égaleront jamais ni la qualité ni le succès du premier épisode : Beethoven. Oui, ce film avec un saint-bernard très intelligent qui aime les enfants et la famille Newton, vous ne rêvez pas ! Avec un succès populaire dans le monde entier lors de l'année 1992, il était normal que... oui, vous vous en doutez : adaptation bâclée en jeu vidéo, portant le nom de Beethoven : The Ultimate Canine Caper ! sur Super Nintendo.


Beethoven : The Ultimate Canine Caper ! est un jeu d'action-plate-forme sorti en 1993 sur Super Nintendo (et en exclusivité, heureusement). Dans ce jeu, on dirige Beethoven le saint-bernard qui va devoir retrouver ses chiots perdus dans la ville à sa bien-aimée.


Graphiquement, Beethoven ne tire pas la console vers le haut de ce qu'elle sait faire ; mais il n'empêche que le jeu est assez bien réalisé, avec des graphismes qui tendent vers l'effet cartoon, des couleurs très flashy qui collent avec cette ambiance et un saint-bernard qu'on reconnaît très bien. La réalisation en 2D vue de profil à un certain charme, celui des jeux de plate-forme d'antan, et on le retrouve ici. Assez peu de chose à dire sur ce point, on n'est pas devant le jeu le plus beau ou le plus détaillé, la preuve avec des animations du héros et des ennemis assez raides, notamment ce jeune skateur qui ne bouge pas d'un poil de sa planche alors que le gars fait des slaloms avec des plots invisibles. Il faut quand même aimer jouer à un jeu où on croise des caniches ou des chats qui se prennent pour le diable de Tasmanie...


Quand on dit "Beethoven", on pense à ce fameux compositeur de musiques dites "classiques", et donc à une bande-son de qualité, avec des versions MIDI de certaines de ces plus grandes et célèbres musiques. Alors les bruitages sont pas trop mal, mais les musiques... Et après on dit que la console a le meilleur chipset son par rapport à la concurrence ?! Et bah... Je suis sûr que sur Lynx, on avait des musiques de meilleure qualité, moins grossières et rappelant qu'on n'est pas sur une cartouche que n'a que 8Ko de mémoire de masse. Très décevant, surtout quand on sait que le film avait une bande-son assez bonne.


La prise en main de ce jeu est assez simple : on se déplace de manière classique avec les flèches, on saute avec B, on aboie (attaque) avec X, Y permet de ramasser de la nourriture pour se soigner ou prendre/relâcher son petit (quand on est dans les deuxièmes phases des niveaux) et A permet de se secouer les poils pour éliminer tous les ennemis à proximité (quand on possède l'action). On se fait très rapidement à cette prise en main, qui s'avère assez intuitive. Mais forcément, tout ne tourne pas rond avec les jeux à licence, et on le comprend très vite sur ce point. Beethoven est extrêmement lent et lourd dans ses sauts, si bien qu'on les rate bien souvent et, selon les niveaux, soit on se prend un obstacle qui fait mal (genre haut de barrières, lampes ou branches nouvelles, des trucs qui ne feraient pas mal aux coussinets d'un teckel), soit on finit plus bas voir au fond du trou, ce qui fait perdre une vie. Les aboiements ont une portée assez réduite, moins longue que la taille du chien, ce qui est un handicap contre certains ennemis qui attaquent à distance (comme les écureuils ou les chasseurs) ; et croyez moi, se faire avoir par un écureuil ou un caniche, ça a quelque chose de rageant.

Les quatre niveaux séparés en deux parties : une où il faut récupérer le petit, et la seconde où il faut le ramener sans et sauf à sa mère. La première est véritablement une phase de plate-forme pure, avec des obstacles à sauter et à éviter, où il faut aller vers la fin du niveau qui se trouve sur la gauche de l'écran (enfin, un peu plus loin que la fin de votre écran, mais le tout, c'est de suivre cette direction). La seconde demande un peu plus de réflexion, car il faudra jouer pour deux (oui, maintenant, vous devez vous occuper du petit), en sachant que le petit ne peut pas sauter ni se défendre, et qu'en le tenant dans votre gueule, vous devenez inoffensif. Et bien sûr, histoire de mettre un peu plus la pression dans des niveaux où on peut se faire éliminer après avoir toucher le pelage empoisonné d'un caniche, il faudra arriver avant la fin du chrono imposé, qui sera anecdotique pour les premiers niveaux, mais qui sera infernal une fois arrivé à la forêt, où il faut avancer avec la plus grand prudence.

 

La petite famille canine de Beethoven (à savoir ses quatre chiots) a été séparée aux quatre coins de la ville (les quartiers résidentiels, le parc, l'entrepôt et la forêt sauvage), et c'est au bon chien de famille d'aller chercher sa progéniture dans les niveaux et de les ramener à la mère. Le scénario n'a donc plus vraiment de rapport avec le film, c'est pas plus mal d'un côté. Sans être exceptionnel, il justifie qu'on bouge notre carcasse pour finir les niveaux, et ne nécessite pas -malheureusement- d'un grand suivi dans l'avancée de l'histoire entre les différentes parties de la "ville".


Dès les premières parties et le premier niveau, on comprend qu'en se plongeant dans Beethoven : The Ultimate Canine Caper on va passer un mauvais moment : du fait de sauts très lourds et parfois difficiles à gérer, de l'apparition d'ennemis à l'improviste dans l'aire de jeu ou de ses attaques lentes dans l'exécution et avec une portée limitée, on perd trop facilement de la santé et donc des vies. Et vu qu'on ne regagne pas de santé entre les niveaux, que les objets de récupération et les vies supplémentaires se font rares dès les premiers niveaux, arriver à la dernière zone relève déjà de l'exploit. Alors la finir... Préparez les balles anti-stress, plusieurs Thermos de café et quelques manettes de rechange, car il faut se lever très tôt et faire et refaire encore et encore les niveaux avant d'arriver au Graal final, voir un écran de fin dessiné par un enfant de trois et demi.

 

Avec sa difficulté assez corsée (mais pas impossible), il faudra recommencer encore et encore le jeu avant de toucher au but, comme je viens de vous le dire. Non, je ne fais pas du remplissage et je ne suis pas payé au mot (je ne suis pas payé pour rappel, du moins, pas pour faire ce genre de tests) ! Bref, le jeu se mérite, on se fera souvent tapiner par quelques petits chiens (voir des gros aussi) ou quelques braconniers (en ville, oui), et demandera de l'investissement de plusieurs heures avant de le finir une première fois. Mais sinon, les deux premiers niveaux sont assez courts, les deux seconds sont très longs et difficiles, mais le tout peut se finir en 45 minutes voir moins sans forcer une fois qu'on connaît les vices du jeu.


Verdict : jouer à Beethoven : The Ultimate Canine Caper, c'est un peu comme manger de la pâté pour chiens : il paraît que c'est possible, mais c'est infecte pour une personne normale.

bigvilo


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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/snes/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nisnes/Beethoven%2520-%2520The%2520Ultimate%2520Canine%2520Caper%2521%2520%2528Europe%2529/

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