Editeur : Take Two Interactive

Année : 2001

Support : Playstation 2


Aaaah, la plage, le sable, le soleil, l'océan, l'écume et l'odeur de l'iode. Tout ça rappelle bon les vacances d'été, les sorties le soir pour aller manger une glace à l'italienne, la farniente sur la plage et les cours de surf le matin. Enfin, ces derniers ne sont pas forcément de bons souvenirs pour tout le monde, déjà par rapport à leur prix, mais également à cause du niveau de la personne qui grimpe pour la première fois sur une planche enduite de wax, et qui va se vautrer pendant plusieurs heures sur une houle pas plus haute qu'un mètre. Oui, c'est rageant.

 

Alors pourquoi ne pas se rattraper en rentrant chez soi et en mettant une galette fraîchement achetée dans l'hypermarché du coin, proposant de se mettre, virtuellement cette fois, sur une planche de surf et de tenter des tricks de folie comme un pro tout en évitant de se mouiller avec de l'eau salée qui pique les yeux. C'est ce que Take Two et Rockstar vous propose dans H3O Surfing, la mèche blonde prise dans le vent en moins.


Surfing H3O est un jeu de glisse dans le genre de Tony Hawk mais sur l'océan, sorti en 2001 et édité par Take Two Interactive (les papas d'un certain GTA). Dans ce jeu, il faudra jouer avec les vagues pour accumuler les tricks, les objets à ramasser et profiter des tubes pour marquer suffisamment de points et passer au niveau suivant, en débloquant de nouveaux surfeurs (et surfeuses).


Du fait de l'omniprésence de l'océan et des vagues, les décors sont très vides et le jeu ne s'en cache pas. Alors on voit un peu les cotes une fois debout sur sa planche, mais ça reste plus que moyen, même pour un jeu sorti en début d'ère PS2. Pour ce qui est des personnages, on peut remarquer des graphismes corrects une fois qu'on les a en caméra rapprochée, par exemple quand on est dans un tube, sinon ça reste moyen et pixélisé. Assez peu d'effets visuels, et encore moins de dignes d'intérêt. Et puis ces couleurs... Ca ne fait absolument pas rêvé, on est loin des plages paradisiaques d'Hawaii ou même de Lacanau, notamment avec une eau qui vire bien trop souvent au vert pas très reluisant... La console n'est pas encore maîtrisée graphiquement, et ça se sent très fortement, mais ce n'est pas non plus une raison pour mettre une caméra qui donne la gerbe après une dizaine de minutes de jeu, avec des changements de direction brusques et pas toujours bien pensés.

 

Que dire des musiques, si ce n'est qu'on a dans le casque une véritable chiasse auditive : de la pop-rock de mauvaise qualité (aussi bien dans l'encodage que dans le contenu) lors des menus, des bruits de vagues absolument pas réalistes une fois en jeu, et surtout des vois insupportables qui sentent trop le réchauffé. Rien à sauver également sur ce point, très peu de contenu, et quand il y en a, on se retrouve avec une qualité moindre que ce qu'il se faisait cinq ans avant sur la grande sœur de la Playstation 2.


Surfing H3O veut nous proposer une prise en main se voulant le plus réaliste possible, tout en étant complète. Alors oui, il y a pas mal de possibilité, mais c'est juste injouable et pas vraiment réaliste. On commence certes en battant des bras avec L1 et R1 alternativement pour prendre de la vitesse quand on est encore le ventre sur la planche, puis on se lève en appuyant simultanément sur L3 et R3 (en appuyant sur les sticks analogiques quoi). Et c'est après que ça commence à se gâter : on dirige son sportif avec le stick gauche pour qu'il prenne plus ou moins la vague (et soyons franc, vous n'arriverez à maîtriser ces déplacements... peut-être jamais, le timing étant absolument WTF dans sa gestion), tout en appuyant sur ce même stick pour accélérer (mais ça ne fonctionne pas comme avec un skate, l'accélération dépend également de si on se trouve sur du plat ou non). Le stick droit permet de faire des demi-tours avec son surf et de repartir dans une direction opposée, idéal pour rentrer dans un tube et gagner des points, mais dans la théorie uniquement, car ça vous amènera bien souvent à vous faire fouetter par la vague qui vous rappellera qui est le boss après avoir perdu toute votre vitesse. Enfin, la vitesse, en plus d'aller à la fin de la zone de surf avant la fin du timer, permet également de sauter une fois au somment de la vague, mais il faut être dans la zone verte de la jauge qui se trouve en bas à droite de l'écran. Enfin, une fois dans les airs après votre saut, il faut appuyer sur les différentes gâchettes de la manette pour effectuer des tricks et des combos, tout en veillant à ne pas tomber si on exécute un trick trop près de l'eau en retombant.

 

Vous l'aurez compris, arrivez à sortir plus de dix-vingt points accumulés en ramassant des objets flottants n'est pas réservé au commun des mortels : tout d'abord, vous serez bien souvent trop lent par rapport à la vague, et vous serez hors course. Ensuite, vous n'arriverez pas à gagner de la vitesse une fois debout, et vous tomberez, vous faisant perdre un nouvel essai. Enfin, si par chance vous arrivez à prendre un tube ou à sauter, vous accumulerez tellement peu de temps (voir aucun pour le saut) car il est difficile d'accumuler des points avec ce système. Et si vous n'arrivez pas à accumuler assez de points, vous resterez bloqué au premier niveau, encore et toujours, alors que le nombre de points à accumuler est dérisoire par rapport aux suivants...

 

Pour le pitch du jeu, vous choisirez au début parmi cinq surfeurs et surfeuses (vous en débloquerez au fur et à mesure que vous progresserez dans le jeu, si vous y arrivez) et il va falloir accumuler des points au creux de la vague (ou dessus) pour passer au niveau suivant, proposant un plus grand challenge. Aucun bout d'histoire, de rivalité ou de véritable championnat contre d'autres surfeurs, vous courrez seul contre un score à battre. Et c'est bien dommage, car il n'y a pas de carotte pour nous amener à nous dépasser et mettre plein la vue à la jeune fille sur la plage ou à l'autre tête de gland qui flâne quand il rentre dans un bar.


Le jeu est très difficile, du fait de sa prise en main limite impossible à apprivoiser pour le commun des mortels qui ne mettent pas de wax sur leur manette. Par contre, une fois qu'on a bien, mais alors bien, compris le truc, les tricks s'enchaînent et les points affluent. Les objectifs sont de plus en plus élevés, les vagues de moins en moins dociles et ça demandera tout de même de passer du temps pour passer certains niveaux corsés, même avec les cinq continues mis à disposition. Par contre, la difficulté n'est pas réglable.

 

Du fait de sa difficulté, arrivé à la fin du mode Tournament vous demandera sans doute des années de pratique ! Plus sérieusement, une fois qu'on a un minimum de maîtrise et qu'on sait donc faire quelques tricks et prendre correctement de la vitesse dans les vagues, on peut débloquer tout le monde en moins de deux heures, avec les fails et autres retry inclus. Une mode Versus est également disponible et jouable avec une seule manette, où chacun joue à tour de rôle (à chaque fois qu'un joueur tombe, se perd ou termine la course, on passe à l'autre joueur), encore faut-il avoir la patience d'expliquer à son pote comment on joue, ou que lui même ait la patience d'arriver à tenir sur sa planche plus deux secondes...


Verdict : Surfing H3O ne rappelle en aucun cas les plaisirs qu'on a pu avoir en vacances. Non, il rappelle plutôt cette veille de retour, avec la route qu'on va devoir se taper et le boulot qui recommence lundi. Merci Rockstar...


bigvilo

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