Éditeur: THQ

Année: 1993

Support: Super Nintendo

 

 Wayne's World... La plupart des trentenaires se souviennent de ce film américain sorti en 1992, avec Mike Myers (celui qui deviendra plus tard une superstar en incarnant l'agent secret déjanté qu'est Austin Powers) et Terry Turner (qui lui s'orientera sur le petit écran, notamment avec la série That 70's Show) dans les rôles principaux, où l'on au moins vu une fois. N'ayant pas vu le film et ne connaissant donc pas du tout de quoi il parle, je me suis renseigné sur Internet (car je bosse mes chroniques, oui, ça arrive encore): deux ados en âge de copuler animent une émission de télé pirate dans leur cave, et part le plus grand des hasards, le producteur d'une chaîne de TV locale tombe sur leur émission et décide de les engager. Y'a aussi une histoire d'amour qui amène une rivalité, mais bon, on ne va pas s'éterniser.

 

 Le film a eu un certain succès populaire, et les références au monde du jeu vidéo sont assez importantes, "à ce qu'il paraît"; c'est donc normal que le jeu soit adapté sur les consoles du moment, dont la Super Nintendo. C'est d'ailleurs sur ce support que le jeu va être testé.

 Mais comme tout le monde le sait, les adaptations de films en jeux vidéo n'apportent que peu souvent des hits, et ça ne date pas d'hier. Est-ce que Wayne's World va inverser la tendance? Nous allons le savoir... Bah en fait, on s'en doute un peu vu la section dans laquelle se trouve ce test!


 Dans Wayne's World, jeu de plate-forme 2D, vous incarnez Wayne, et le jeu reprend la trame du film. Simple non? Non, car cette fois, le jeu ne suit pas du tout l'histoire du long métrage.

 Vous incarnez bien Wayne dans ce jeu, sauf que vous devrez aller sauver votre ami Garth qui a été enlevé par Zantar, méchant d'un jeu vidéo à succès. A vous donc d'aller le sauver en entrant à votre tour dans le jeu vidéo armé de votre guitare électrique.

 

 Le décor est planté. Pour les déplacements, c'est le standard des jeux de plate-forme: on se déplace naturellement avec les flèches, on peut se baisser avec la flèche du bas; on saute avec B, on tire avec Y et A permet de faire une attaque spéciale que l'on ramasse au cours du jeu (symbolisé par une flèche orange). Normalement, il ne devrait pas y avoir de problème avec une jouabilité pareille sur SNES. Normalement... Car en effet, il y a un hic, ou plutôt plusieurs, hic pad en main: les sauts sont assez imprécis, et quand on voit le nombre de passages électrifiés dans les niveaux, il y a de quoi se tirer les cheveux de la tête. Vous allez perdre pas mal de points de vie (représentés par des pouces levés) en essayant d'atteindre le haut du enceinte pourtant proche de la votre, mais non, y'a des moments où ça ne veut pas, alors que le saut se présentait comme étant facile. A noter aussi l'impossibilité de tirer lorsque l'on saute, Wayne charge son tir et ne le relâche qu'une fois qu'il est retombé; ça vous causera également la perte de pas mal de points de vie, notamment à cause de ces satanés ovnis qui passent ça et là, et que vous ne pourrez neutraliser bien souvent qu'avec des attaques spéciales... Pour deux coupelles de café qui traînent...


 D'un côté, il fallait s'en douter: en voyant l'introduction du jeu vachement barré avec des closes-up sur les tête des héros en version photo-réaliste issus des véritables héros, ainsi que des voix digitalisées pas forcément du meilleur goût, on devait se dire "Je peux encore faire marche arrière, je ramène la cartouche au magasin!"; mais non, on est un peu barré (ou maso, c'est selon) et on se dit que pour le reste ça ira mieux. Alors on continue, et deuxième constat plus qu'affligeant: la musique. Oui, je dis bien la musique, car il n'y en a qu'une, une boucle de guitare électrique qui vous donnera mal à la tête après trente secondes. Je pense que vous êtes d'accord pour qu'on baisse le son de manière significative, car le son sert aussi à repérer les petits ovnis qui plongeront sur vous; pour le reste des bruitages, ça ne vaut même pas la peine d'en parler tellement c'est une honte à la 16-bits de Nintendo. Les développeurs l'avaient compris dès le début, en dotant Wayne d'une guitare qui peut tuer ses adversaires les instruments posséder en un grattement de cordes. D'un côté, s'il joue l'air qu'on entend dans le jeu, c'est normal qu'il arrive à neutraliser tout le monde...

 

 Cette fois c'est parti, le jeu démarre. Et là, c'est un peu comme si on se retrouve devant le trollface: Wayne dispose de sa tête elle aussi sous forme photo-réaliste ayant toujours le même sourire béat, avec un corps en pixels. Ou comment casser le mythe Mike Myers. Et quitte à parler de trucs moches dans ce jeu, autant parler de tout le reste: les décors, extrêmement chargés jusqu'à plus soif, sont majoritairement faits de marron-gris et de violet, pour un rendu très «diarrhée après une salade de riz accompagnée de vin», les ennemis n'ont aucun charisme et ressemblent plus à une bouillie de pixels mal mixés et les couleurs sont ternes sur tout le reste. Et bien entendu, histoire de remuer le couteau dans la plaie ouverte, les couleurs ternes et les décors surchargés vont faire que vous perdrez pas mal de points de vie ne vous prenant des objets volants que vous n'aurez pas eu le temps d'identifier. On est donc bel et bien devant un jeu aux graphismes aussi limités qu'un Tetris-like, et encore, ce dernier fait moins mal aux yeux.


 Tiens ben parlons de la difficulté: le jeu est de prime abord pas difficile, mais les sauts imprécis, l'impossibilité de tirer en l'air, des ennemis qui apparaissent au dernier moment, les tirs ennemis qui traversent les murs et des tirs qu'on ne voit pas car ils ont la même couleur que le décor trop lourd pour les yeux font que le jeu devient difficile ET frustrant. Surtout frustrant, car vous allez en perdre des points de vie (je l'ai déjà dit plusieurs fois, non?) avec tous ces petits détails, les cinq points de vie de base ne seront pas de refus, tout comme les cinq vies, je vous le dis!

 

 Et pour vous aider dans votre quête au pote, vous pourrez ramasser quelques bonus, comme des enceintes ou des ondes, qui changeront la largeur et le comportement des ondes mortelles de votre guitare, mais pas la puissance, donc bof quoi, on encore un "11" pour agrandir de manière non négligeable votre riff de guitare. Et puis il y en aura certains autres qui ne servent à rien, comme les A et les F; enfin, ils doivent servir à quelque chose, mais comme c'est un test de la loose, on a que la cartouche, donc ça sert à rien, sauf si on veut faire du scoring, mais qui voudrait en faire sur ce jeu? On n'est pas devant un flipper hein! Et puis il y a bien entendu les points de vie, les attaques spéciales et les extra life, qui seront bien plus utiles que les précédents bonus.


 Bref, vous l'aurez compris, les niveaux se ressemblent tous et sont tous très très moches, l'impression de déjà-vu se fait sentir dès le passage au second niveau, on avance sans but dans l'espoir de trouver quelque chose qui nous indiquera qu'on est sur la bonne voie. Et en général, on n'a pas envie de savoir qu'on est sur la bonne voie, car ça veut dire qu'on va devoir continuer à jouer à ce jeu aussi mauvais pour l'organisme qu'un hamburger géant aux hamburgers (testez et vous verrez...). Les jeux à licence méritent donc bien leur réputation de profiter de cette dernière en essayant de faire du faire fric sans trop se fouler...

 

 La durée de vie dépendra essentiellement de votre envie de finir le jeu et du nombre de fois où vous recommencerez les niveaux parce que vous êtes mort pour rien. Sinon comptez quelques heures (sans sauvegarde bien sûr, sinon ce ne serait pas drôle) pour venir à bout de la douzaine de niveaux que comporte le jeu. Personnellement, j'ai fait une dépression après avoir atteint le niveau sept.


 Verdict: si vous aimez les jeux faits avec une truelle cassée et un pinceau sans poil, Wayne's World est fait pour vous.



bigvilo


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Émulateur: www.gametronik.com/site/emulation/snes/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/snes/Wayne%2527s%2520World/

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