Éditeur : Motown Software

Année : 1995

Support : Super NES




Les années 90 voient se développer de bonnes manières les jeux vidéo dédiés au sport, qu'ils soient football, tennis, athlétisme ou encore basket-ball. Ce dernier sport va avoir le droit à deux grosses licences durant la première partie de ces années folles, avec NBA Jam, orienté fun, multijoueur et monster dunk, et NBA Live, plus orienté simulation et saison régulière. Bien entendu, il n'y a pas eu que ces deux jeux durant l'ère 16-bits, on a eu le droit à pas mal d'autres jeux donnant leur vision du sport n°1 aux États-Unis, avec une plus ou moins bonne qualité. Et vu qu'on est dans les tests de la loose, si on ressort une cartouche, ce n'est pas pour la couvrir de lauriers...

Motown Software a eu pour idée de sortir un jeu mêlant deux genres se rapprochant d'une certaine manière, dont l'essor s'est bien fait ressentir à l'époque : le basket donc (sinon, je ne vous aurais pas fait tout un spitch à ce sujet), et le rap, à une époque où les Snoop Doggy Dogg, Warren G, Mos Def ou Ice Cube commence à sortir de leur quartier pour tenter faire connaître la culture hip-hop au monde entier, et pour faire en sorte que Benny B retourne dans sa résidence pavillonnaire. Le mélange va donner un jeu nommé Rapjam : Volume One.



Rapjam : Volume One est un jeu de basket-ball de rue sorti en 1995 sur Super Nintendo, uniquement en Amérique du Nord. Ce jeu vous propose de former votre équipe de trois joueurs pour rentrer dans une compétition de basket de rue, le Motown Tournament, où tous les coups sont permis pour réussir à gagner. A vous de choisir votre leader parmi les stars de la culture hip-hop présentes dans le jeu, comme Coolio, Warren G, LL Cool J, Yo-Yo, Onyx, House of Pain (avec Everlast), Flavor Flav' (le leader de Public Enemy), Queen Latifah (me demandez pas ce qu'elle fait là) et Naughty by Nature.

Le tournoi se déroulera dans cinq grandes villes américaines, que sont Chicago, Los Angeles, Houston, New York et Atlanta.



Difficile de s'imposer avec un jeu de basket sans Scotty Pippen, Michael Jordan ou Shaquille O'Neil, et pourtant Motown va tenter l'aventure.

La patte graphique du jeu commence à se faire un peu vieillotte : on ne peut pas dire que ça soit exceptionnellement beau pour ce qui est des décors, c'est surtout très sombre (comme si le basket et les rappeurs ne devaient pas inspirer confiance et ne se trouverait que dans la crasse et les égouts) et assez simplement décoré, donc pas d'attroupements de jeunes qui attendent leur tour pour faire une partie ou qui squattent dans le coin avec un ghetto-blaster comme on pourrait l'imaginer pour du basket de rue. Et du coup, ça fait aussi moins tournoi organisé, mais on gagne dans le côté "underground" ; dommage, un peu de vie n'aurait pas été de refus autour du terrain.

Les joueurs sont assez maigrichons, on est loin du rappeur qui fait de la muscu et a l'habitude de s'entraîner sous le panier avec sa team. Que les filles paraissent maigrichonnes, je peux concevoir, on n'a pas toujours des profs de fitness dans ses connaissances ; mais que certains ressemblent à des enfants tout juste sortis de sixième ou a de simples ados, là je ne comprends pas. La plupart des gars mis en avant dans le jeu sont de grands gaillards suffisament larges dans la vraie vie, donc il n'y a pas d'excuse pour leur donner un peu de volume (sans pour autant se croire dans un Street Fighter 4 hein!). Et pour ce qui est des animations de jeu, elles sont suffisament bonnes pour nous rappeler qu'on est dans un jeu orienté multijoueur sans prise de tête, c'est-à-dire avec quelques touches d'irréalismes, parfois à des endroits où l'on en voudrait pas (par exemple les animations de course des filles, juste ignobles).


Pour ce qui est de la musique, on a le droit à des samples typés hip-hop assez kitchs et clichés, mais qui vont bien avec l'ambiance voulue pour le jeu. On n'a pas le droit à des versions midi des hits des rappeurs présents dans le jeu, c'est dommage, un un contre un sur "Jump Around" de House of Pain aurait été vraiment sympa. Par contre, pas de musique in-game, juste le vent qui passe par là. Un peu dommage pour un jeu orienté arcade, où l'on cherche du fun et vraiment l'ambiance qu'on peut trouver sur des terrains de rue comme à Rucker Park.

Pour ce qui est de bruitages, pas de crissement sur parquet comme dans un NBA Live, juste des bruits de chaînes lorsqu'on lance le ballon au panier, quelques gémissements lorsqu'on se fait bourrer par un adversaire et les bruits du ballon lorsqu'on dribble. Simple mais suffisant, on n'en demande pas plus, à part un public présent et vivant. Ou presque, si c'était un jeu orienté dingo comme NBA Jam, on aurait pu demander des bruits de ressors ou de trampolines lorsqu'on tape un saut à cinq mètres de hauteur.


Motown nous donne un roster de joueurs qui fait rêver aux premiers abords : des rappeurs reconnus dans leur domaine, comme Warren G ou Flavor Flav', mais qui aurait pu être plus qu'un rêve et devenir une référence. Pourquoi avoir mis deux artistes pas vraiment taillées pour ce sport et qui ne sont pas des stars internationales du rap (qui commence à bien s'exporter dans les autres pays occidentaux) ? Je ne veux pas faire le misogyne, mais Queen Latifah et Yo-Yo ont peut-être été des pionnières dans le rap féminin, mais ne sont pas aussi populaires et faites pour ce sport de rue. Quand on pense qu'on aurait pu voir le Wu-Tang, Method Man et Redman, NaS, Tupac Shakur, Ice Cube, Snoop Doggy Dogg... plus crédibles pour être dans le roster de ce jeu. Mais bon, voir des filles dans un jeu de sport est toujours sympa, et le choix était assez restreint, et puis c'est pas comme si on nous avait mis Amel Bent si le jeu était sorti aujourd'hui...


La prise en main est assez spéciale : les passes se font avec la gâchette droite, les tirs avec X, les sauts avec A, B pour bourrer son adversaire (avec ou sans la balle) et Y pour feinter ou dribbler. Notez que vous ne pouvez pas vous déplacer en diagonal sur le terrain. Oui, pas de diagonal, donc des déplacements frustrants, longs imprécis. Ne vous inquiétez donc pas si vous essayer de foutre un pain à un adversaire à la raquette qui va vous mettre une filoche sans que celui-ci ne bronche : c'est juste qu'avec vos déplacements, vous êtes arrivés au dessus de lui, mais pas sur lui. Du coup, essayez de rebouger pour vous mettre à son niveau et lui prendre la balle, et il y a 95% de chance que le ballon soit déjà passé pour les deux points. Les passes sont également imprécises à souhait, la plupart du temps elles finiront dans les mains de votre adversaire qui passait... deux mètres plus loin. La solution pour gagner dans ce jeu : la jouer comme en vrai, personnel. Et pour finir la gestion des tirs : un triangle se remplira en fonction du temps que vous appuierez sur le bouton X. Mais avec ce principe, vous pourrez marquer d'où que vous soyez sur le terrain, et parfois vous marquerez différemment alors que vous tirez du même endroit. En clair, le facteur chance est important si vous n'allez pas dunker.


Seulement deux modes de jeu pour Rapjam : Championship ou Challenge. Le premier mode est une sorte de mode arcade, où l'on participe à un tournoi pour gagner de l'argent en battant d'autres équipes à la suite dans des matchs à trois contre trois de cinq minutes. Le second mode est un mode "match simple", où vous choisissez votre capitaine d'équipe et celui qui vous affrontera, puis vous pouvez choisir le nombre de protagonistes dans chaque équipe. Vous pourrez faire des un contre un, des matchs handicap à 2 contre 3, des matchs traditionnels à 3 contre 3... De quoi s'amuser un minimum seul ou avec un ami, sur l'un des cinq terrains du jeu. Petit regret qui n'a pas trop d'influence : il manque un mode entraînement seul sur le terrain pour s'entraîner au tir.


Les matchs durant cinq minutes, le mode Championship se finit assez rapidement... une fois qu'on a le niveau pour battre chaque équipe ! Du fait de sa maniabilité médiocre et ses tirs aléatoires, il faudra pas mal de matchs de chauffe pour gagner haut la main contre des adversaires coriaces mais pas plus chanceux au tir que vous. Vous pourrez tenter de tester chaque capitaine d'équipe avec chacun de ses suivants, mais il n'y a aucune différence au niveau des statistiques, mis à part que certains jours sont aussi petits que des enfants de huit ans et d'autres grands comme de vrais joueurs de basket. Mais bon, tout le monde saute (ou presque) au même niveau, donc ça reste esthétique. Reste à savoir quand est-ce que vous prendrez une crise de nerf contre votre manette parce que ce vous faites ne sert à rien pour reprendre la ballon que vous venez de perdre après une passe pourtant facile qui a fini part terre sous le panier adverse...


Verdict : Rapjam : Volume One aurait pu être un jeu de basket de rue sympa avec un bon potentiel... Aurait pu...


bigvilo


Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur Super Nintendo chez notre partenaire www.gametronik.com

Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/snes/

Rom:http://www.gametronik.com/site/fiche/nisnes/Rap%2520Jam%2520-%2520Volume%2520One%2520%2528USA%2529%2520%2528En%252CFr%252CEs%2529/

jeux collector retrogaming collection jeu jeux video collectionneur musée sega nintendo sony atari microsoft lenny shintracteur vaergas collector import Sony Playstation 3 (PS3), Playstation 2 (PS2), PSP, PSone - Nintendo Wii / Revolution, DS Lite, DS, Gamecube, Nintendo 64, Game Boy Advance SP, GBA, Gameboy, SNES Microsoft Xbox, Xbox 360 (X360), Windows Vista, Windows XP - Sega Dreamcast, Saturn, Master System, Game Gear - N-Gage QD, Neo Geo, GP32, GP2X, Gizmondo, Atari, Amiga, Amstrad