Éditeur : Ocean

Année : 1995

Support : Virtual Boy


Aaaah, Waterworld... Un scénario post-apocalyptique, des étendues d'eau à perte de vue, des pirates, un Kevin Costner qu'on retrouve enfin après un Bodyguard qui l'avait révélé... Un film qui, comme bien souvent pour les blockbusters de l'époque (et aussi pour ceux qui sortent encore aujourd'hui), a eu le droit à son adaptation en jeu vidéo.

Ce qui est assez surprenant pour le jeu inspiré de ce film, c'est que ce n'est pas la même équipe et les mêmes éditeurs qui sont présents sur ce projet : les versions sortis sur les consoles Nintendo et Sega ont été éditées par Ocean, tandis qu'Interplay s'est chargé des versions PC et 3DO, et bien entendu, nous allons parler de la version sortie sur les consoles Nintendo. Quelle version ? La SNES que tout le monde a dénigré sur le Net depuis quelques années ? Non, c'est trop facile ; pourquoi ne pas tenter de parler d'une version de Waterworld peu connue des joueurs (et heureusement d'ailleurs) sur une console qui l'est tout autant, la Virtual Boy.


Waterworld est un jeu d'action / tir sorti en 1995 sur Virtual Boy (et accessoirement d'autres supports, mais en on s'en fout). Note importante : il s'agit d'un des trois jeux exclusifs aux USA pour cette console. Inspiré du film éponyme, vous incarnez le rôle de Mariner qui, en 2500, essaye de protéger les atolls artificiels que les Hommes ont dû créer pour survivre à la fonte des glaces, en espérant un jour rejoindre Dryland, une des seules terres qui ne serait pas recouverte d'eau.. Mais les protéger de quoi ? Des Smokers, ces pillards pilotant des scooters des mers.

Il vous faudra donc éliminer les Smokers présents dans l'aire de jeu avant que ceux-ci capturent l'atoll, et si ça arrive, vous devrez les éliminer avant qu'ils ne s'éloignent, sinon vous perdrez une vie.


Ne parlons pas de la 3D que propose la console, tout le monde connaît sa qualité et ses méfaits, et personne n'a envie que j'en reparle encore une fois, surtout que je n'ai pas testé le jeu en 3D, n'ayant pas le jeu et encore moins la console pour me faire la main dessus.

Pour ce qui est des graphismes, du moins ce que l'on peut apercevoir, les arènes de jeu sont vides, seuls votre trimaran, les jet skis des Smokers et la base avec les habitants des atolls en train de se noyer seront visibles à l'écran. De plus, ces éléments sont assez mal représentés, ressemblant plus à un amas de pixels posés ça et là devant vous ; et un comble, c'est que vous défendez toujours le même atoll, aucune changement n'est fait pendant que vous récupérez vos points et que vous attendez de passer au niveau suivant ! Je conçois que le jeu n'est pas fait pour avoir un univers graphique profond et des tonnes d'ennemis différents, mais on est en droit de se demander si les développeurs ont passé plus d'une semaine sur ce point lors de la création du jeu...


La bande son in-game n'est pas mauvaise, ce qui n'est pas le cas de la musique d'intro, que vous passerez assez vite parce que vous avez envie de jouer mais aussi parce qu'elle va vous casser les neurones (oui, car avec tout ce que vous avez écouté jusqu'à présent, vos oreilles sont inexistantes). Le seul inconvénient de cette musique inspirant des océans infinis et également un destin tragique, c'est qu'il n'y en a qu'une tout au long du jeu. Alors peut-être que le jeu n'est pas long, mais demander une ou deux variations de temps en temps ne revient pas à demander la Lune.

Les bruitages sont typiques d'époque, pixélisés et très cheap, mais pas spécialement agréable à entendre pour le rétro gamer. Les sons des tirs, des chocs et de quelques bonus résument assez bien la moyenne du rendu sonore que l'ont pouvait avoir sur cette console : à peine moyen pour une console 16-bits.



Le spitch du jeu est assez simple et un copier-coller du film (ou presque) : à bord de votre trimaran, vous devez sauver les survivants des atolls des méchants Smokers qui vont tenter de les enlever. Pour cela, détruisez tous les jet skis avant qu'ils n'arrivent à l'atoll ; si, par malheur, un Smoker arrive à enlever un habitant, il clignotera et vous aurez une seconde chance en essayant de le détruire avant qu'il ne quitte la zone. Vous passerez au niveau suivant une fois tous les méchants éliminer, et vous perdrez si trop d'alliés sont enlevés. Le principe est simple, et la difficulté (représenté par le nombre de salves et d'ennemis que vous devrez essuyer) augmente à chaque niveau, le système de scoring aussi. Mais du coup, les niveaux se suivent et se ressemblent cruellement, car pas de boss au bout de tant de niveaux ou de changement de lieu (ou tout simplement un petit message pour nous le dire) dans le jeu, vous devrez continuellement rester au même endroit à défendre le même atoll. De quoi tourner en rond...


Waterworld pourrait être un jeu répétitif mais défoulant avec une prise en main correcte, histoire d'avoir du fun immédiat. Et bien ce n'est pas tout à fait ça : alors oui, un seul bouton suffit pour tirer (pas de tir secondaire ou de bombes donc arsenal peu varié), mais le maniement du bateau est tellement approximatif, au point d'avoir l'impression de toujours glisser, qu'il faudra un certain temps d'adaptation pour le manœuvrer correctement et éviter de toujours rater sa cible. On perd en fun mais on gagne en réalisme, car on ne se déplace pas comme on veut sur l'eau ! C'est dommage, car ce jeu cherche plus à faire dans l'arcade que la simulation.



La durée de vie du jeu est infini, car tant que vous avez suffisament de vies et que vous arrivez à battre tous les méchants du niveau, vous passerez au suivant. C'est un bon point, ou presque, car l'ennui se fait ressentir très rapidement. Si vous tenez plus de cinq niveaux, ce sera un exploit, ou alors il faut vraiment que vous trouviez quelque chose d'exceptionnel à ce jeu, bref, un truc que je n'ai pas trouvé.


Nul doute que les intentions des développeurs pour ce jeu n'était pas si mauvaises, mais faire un jeu très développé sur ce support n'est pas une mince affaire. Parions que si le jeu était sorti sur N64 ou sur Saturn, on aurait pu avoir une histoire un peu plus détaillée, des graphismes à peu près potable et ne filant pas la gerbe et peut-être même des extraits du film. Mais bon, on est sur Virtual Boy et le résultat n'est pas à la hauteur d'un jeu de qualité, et on dira même à la hauteur d'un jeu à licence standard.


Verdict : Waterworld pourrait se résumer un peu comme ceci : si vous jouez à ce jeu, vous êtes à peu près sûr que quelque chose tombera à l'eau, et il vaut mieux que ce soit la cartouche.


bigvilo



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Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/virtualboy/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/virtualboy/Waterworld/

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