Date de sortie française : 26 mai 2000
Éditeur : Sega
Genre : puzzle multi-joueurs
Support : Dreamcast
Nous sommes en l'an 2000, la Dreamcast vient de s'implanter dans le marché du jeu vidéo avec sa surpuissance incroyable. Mais ce qui fait l'une des grandes nouveautés de ce système innovant à bien des titres, c'est la possibilité d'aller sur Internet avec sa console, et même de jouer en réseau avec des joueurs du monde entier en connectant son modem à sa console via Ethernet. Mais depuis sa sortie quelques mois avant en Europe, la console peine à se démarquer, et sa fonction online est sous exploitée. Sega décide de frapper fort avec un jeu fun, innovant et uniquement orienté vers le jeu multi surtout en ligne, tout en restant accessible à tous. Ce jeu fédérateur, nerveux et qui a hanté les nuits de pas mal de jeunes joueurs n'est nul autre que Chu Chu Rocket !
Chu Chu Rocket ! Est un jeu de puzzle multijoueur sorti en 2000 sur Dreamcast. Dans ce jeu, il faut remplir au maximum sa fusée avec les souris qui passent dans le coin pour qu'à la fin du temps imparti, on puisse décoller et laisser ses adversaires au sol. Pour cela, il faut placer des flèches dans l'arène pour amener les fameuses souris vers chez vous, ou pour éviter que les terribles chats qui vous enlèvent la moitié de vos points accèdent à votre fusée (voir même de les mener vers celles de vos adversaires). Un principe simple et terriblement accrocheur pour jouer à plusieurs en local ou via la Dream Arena.
Graphismes :
Alors oui, Sega n'a pas misé sur la beauté du soft avec Chu Chu Rocket !: une vue de dessus, des arènes simples avec des couleurs pastels, une 3D basique qu'on remarque assez peu et des effets spéciaux assez discrets. On est loin de la vitrine graphique d'un SoulCalibur ou de Sonic Adventure !
Mais cette simplicité in-game est totalement voulue : tout d'abord, avoir un côté enfantin pour attirer les plus jeunes qui d'habitude ne cherchent pas à s'amuser avec un puzzle game, mais aussi garantir une certaine fluidité, car beaucoup de souris peuvent s'afficher à l'écran lors des terribles "Mouse Mania !" et lors des accélérations de vitesse de jeu. Et bien entendu, jeu en réseau et modem 56k d'époque oblige, le jeu se doit de rester lisible sans trop pédaler dans la semoule, car une seconde de ralentissement et on peut se prendre un chat et perdre la partie dans les dernières secondes alors qu'on était largement devant.
Musiques :
Lors des premières parties, les musiques du jeu nous prennent vite la tête, au point de se demander comment c'est possible de tolérer des musiques aussi moyennes et prise de tête. Et puis au fur et à mesure des parties, on les trouve sympathiques, entêtantes et elles restent dans la tête, au point que plusieurs années après la dernière partie, quelques notes suffisent pour se rappeler de bons souvenirs entre potes. Mention spéciale à la musique du "Mouse Mania !" bien speed et faisant comprendre en un quart de seconde qu'il faut se dépêcher pour remplir sa fusée.
Il en est de même pour les bruitages très aigus des souris et les vulgaires explosions lorsque les chats rentrent en contact avec notre base. Mais au final, on s'y fait, ces bruitages sont même indécollables du jeu et donnent un certain charme aux parties.
Maniabilité / gameplay :
Le jeu se veut très accessible pour que toute la famille puissent jouer et que tout le monde comprennent ce qu'il faut faire pour gagner au bout de quelques secondes. Et en effet, c'est très simple : on a une couleur dédiée pour notre fusée, on a un curseur de la même couleur qu'on déplace sur le plateau avec le stick, et en appuyant sur A, B, X ou Y, on pose une flèche dans la direction que le bouton pointe (par exemple, B posera une flèche vers le bas). Attention cependant : on ne peut poser plus de quatre flèches en même temps, sinon la première posée disparaîtra ; de même au bout d'un certain temps, les flèches disparaîtront (ou si trop de chats passent dessus). Ensuite, il faut savoir choisir si les flèches doivent nous servir personnellement ou pour embêter un ennemi, afin de prendre les souris qui allaient vers lui ou envoyer des chats et lui faire perdre des points. Et la dimension tactique commence ici, car mettre des flèches dans sa direction et attendre que les pépètes arrivent n'est pas suffisant pour gagner, car les autres n'hésiteront pas à vous mettre des bâtons dans les roues, et les changements de position arrivent régulièrement, afin de changer ces fameuses stratégies et apporter un peu de piment à un titre qui n'en manque pas.
Scénario :
… On est dans un jeu clairement multijoueur (même s'il y a de quoi s'occuper seul, notamment avec les puzzles et leur éditeur), où il n'y a pas de scénario, juste un but. Et le but ici, c'est de remplir sa fusée avec le plus de souris possible en évitant les chats, afin d'avoir le meilleur score à la fin du temps imparti et faire décoller sa fusée dans l'espace. Pas besoin de plus, ce prétexte pour des parties endiablées suffit largement. Oui, c'est maigre, mais que voulez-vous, est-ce qu'il y a plus de scénario dans un mode multijoueur de Call of Duty de nos jours ?!
Replay value :
Le jeu étant clairement orienté multijoueur, on peut y jouer tant qu'on a des amis motivés pour attraper des souris ou que, à l'époque, on avait du temps pour se connecter à Internet. Un mode Battle jusqu'à 4 joueurs en simple ou en équipe, des puzzles pour jouer rapidement et s'entraîner pour quelques tactiques, un mode Challenge seul ou à deux, un éditeur de puzzle pour renouveler le plaisir de jeu enfin les batailles en ligne, le replay value de Chu Chu Rocket ! est presque infini tant qu'on en est pas lassé.
Conclusion :
Chu Chu Rocket ! est un indispensable pour possesseur de Dreamcast. Clairement orienté pour s'éclater avec ses potes, c'est un des titres qu'on ressort de temps en temps pour se refaire une petite partie, ou deux, ou trois...
bigvilo
