Date de sortie française : 5 février 1999
Éditeur : Infogrames
Genre : plate-forme
Support : Gameboy Color
Schtroumpf alors ! Encore une histoire de schtroumpf bourrée de schtroumpf sur la Schtroumpf Color ! Y'en a pas un peu schtroumpf de tout ça ? Vous schtroumpfez encore les Schtroumpfs à votre âge ?
Vous n'avez rien schtroumpfez... euh... compris ? C'est pas grave, vous aurez moins compris que je parle d'un jeu sur les Schtroumpfs de Peyo, avec peut-être le meilleur épisode sur console portable, à savoir Le Cauchemar des Schtroumpfs sur Gameboy Color.
Par une nuit de pleine lune, le méchant sorcier Gargamel décidé de jeter une malédiction sur le village des Schtroumpfs, ces petits êtres bleus vivant dans des champignons et qu'il espère un jour capturer. Tous les Schtroumpfs se retrouvent emprisonnés dans leur plus terribles cauchemars, sans possibilité de sortie. Ou presque : le Schtroumpf costaud, que vous incarnez, ne dormait pas et à éviter ce cauchemar. A lui de trouver un moyen de sauver ses amis dans ce jeu de plate-forme entrecoupé de mini-jeux.
Graphismes :
La Gameboy Color nous propose de gros sprites qui restent tout de même suffisamment détaillés pour qu'on puisse se croire dans un album de Peyo. Les différents niveaux explorés (le village, la cuisine, la bibliothèque, la rivière...) sont dans les classiques du genre de l'époque, et sans être exceptionnels, proposent suffisament de petits détails pour qu'on se plaise à les découvrir. Notre Schtroumpf costaud est classique, on nous aurait dit que c'était Schtroumpf maigrichon ou Schtroumpf brocanteur que ça aurait été pareil. Ses animations restent tout de même suffisament fluides pour qu'il ne nous énerve pas, on a même le droit à une petit roulade après le triple saut une fois uq'on a assez de salspareille pour le faire. Le verdict sur le petit écran est excellent, on peut tout de même regretter qu'il manque quelques jolies images fixes entre les niveaux pour donner une impression de cinématique et pour proposer un peu plus de profondeur à l'histoire.
Musiques :
Les musiques du jeu font très enfantines et nous placent bien dans le contexte, à savoir une aventure de personnage de bande dessinée pour enfants (et grands enfants). Les musiques sont donc assez sympathique et pas trop prise de tête. Ce n'est pas vraiment le cas des quelques bruitages qu'on peut entendre ça et là qui, étant majoritairement des explosions à la suite de chutes de boules noires, sont bien souvent identiques et stressants.
Maniabilité / gameplay :
Le jeu étant clairement orienté pour les enfants (et notamment les plus jeunes, pas comme les autres productions de la licence par Infogrames), la prise en main se veut simple et rapide : on bouge avec la flèches directionnelle (avec possibilité de se baisser pour éviter des lancers d'assiette de Schtroumpf cuisinier) et on saute avec B (cette même touche sert également à taper du poing dans le mini-jeu avec les cadeaux). Plusieurs hauteurs de sauts sont disponibles en fonction du nombre de feuilles de salspareille que vous avez collecté dans le niveau (on peut le savoir en regardant la jauge en bas à droite de l'écran), afin des sauts plus haut. Il faudra faire plusieurs sauts pour les réaliser, comme sur le principe du triple saut de Mario dans Super Mario 64. Il faudra parfois revenir un peu plus tard pour avoir accès à des zones remplies de bonus dans un niveau. Enfin, B permet également de nager vers le haut dans le niveau aquatique. A sert uniquement dans le village, pour choisir quelle porte ouvrir, correspondante à un niveau, et pour activer les mécanismes dans le niveau aquatique.
Pas d'arme ou de projectile dans ce jeu pour venir à bout des ennemis : à l'ancienne, il faudra sauter sur la tête (ou du moins, la partie haute) de l'ennemi pour qu'il arrête de vous ennuyer. Un seul saut suffit pour neutraliser un ennemi, sauf si vous croiser un boss, qui lui résistera plus (quatre sauts en général). Mais on s'en sort très bien comme ça, les niveaux sont faits pour qu'on ne se retrouve pas bloquer par un ennemi sans se faire toucher (même si, si vraiment on veut passer en faisant un passage suicide, c'est possible).
Scénario :
Un petit scénario facilement compréhensible et suffisamment pour partir à l'aventure pour sauver ses amis : Gargamel lance un sort aux Schtroumpfs, les emprisonnant dans leur cauchemar, et seul Schtroumpf costaud peut les sauver, mais il doit d'abord trouver les clés pour rentrer chez ses amis (bah oui, le soir on ferme sa porte !) et s'incruster dans les cauchemars on ne sait comment (sans doute à la Inception). Rien d'exceptionnel donc, mais ça pourrait très bien être le scénario d'un des albums des petits êtres bleus.
Replay value :
Chaque "niveau" se déroule en fait en deux niveaux : le premier se résume souvent à trouver un objet, le second (dans le même lieu, mais le niveau a été changé) consiste bien souvent à trouver le boss et lui sauter sur la tête, avec toujours un mini-jeu de frappe de cadeaux pour trouver des bonus (notamment des vies). Il faudra également trouver les clés pour ouvrir les portes, ce qui fait un niveau supplémentaire pour chaque cauchemar. On se retrouve avec plus d'une vingtaine de niveaux, qui demanderont environ deux heures aux joueurs aguerris pour être terminés. Les plus jeunes, auxquels le titre est destiné, trouveront le jeu un peu difficile, notamment avec cette gestion des sauts qui n'est forcément intuitive pour les plus jeunes.
Enfin, le jeu utilise le système des mots de passe après plusieurs niveaux (en général, tous les trois niveaux), il faudra s'accrocher pour obtenir le suivant et rejoindre ses parents à table !
Conclusion :
Sous ses airs guillerets et pour enfants, Le Cauchemar des Schtroumpfs est un excellent jeu de plate-forme de la console portable de Nintendo. De très beaux graphismes, des niveaux divers et travaillés et des musiques de bonne qualité ne pourront que vous convaincre. S'adressant surtout aux plus jeunes, ces derniers pourront le trouver un peu difficile, mais tout bon jeu se mérite, non mais !
bigvilo
Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/game_boy/
