Date de sortie française : 1997

Éditeur : SCi

Genre : course

Support : PC

 

La deuxième partie des années 90 amorce le renouveau des jeux de course. Il y a bien entendu l'apparition de la 3D polygonale, permettant de rendre les jeux plus immersifs, plus beaux et plus détaillés. C'est ainsi que sorte de terre des jeux comme WipEout, Crash'n Burn, Ridge Racer ou encore Destruction Derby. Ces titres étaient certes révolutionnaires, mais bien trop lisses par rapport à un jeu qui allait apporter de la nouveauté (et surtout faire couler beaucoup d'encre), avec Carmageddon sur PC.



Carmageddon est un jeu de course orienté arcade sorti en 1997 sur PC. Reprenant ce qui a fait le succès du film La Course à la Mort de l'An 2000 sorti en 1975, vous prenez place dans des voitures surpuissantes et devrez faire des courses où la victoire est indispensable. Trois façons de gagner une course : en finissant le nombre de tours voulu (pour les lopettes), en détruisant les autres véhicules (fonce dans le mur) ou en écrasant tous les piétons présents sur le circuits (courageux).

 

Graphismes :

On ne va pas se voiler la face, la 3D de Carmageddon a très mal vieilli et en est devenu illisible pour nos yeux habitués à de la 3D sur écran géant. Et pourtant, il fallait une bécane de compétition pour faire tourner correctement le jeu à l'époque ! Plusieurs paramétrages sont d'ailleurs disponibles dans les options pour rajouter des détails comme par exemple la visibilité et la distance d'affichage (qui peut être assez lointaine si on règle bien les options visuelles).

Mais si on se remet dans le contexte, on se retrouve devant un jeu riche avec de nombreux environnements (36, pour autant de courses) allant du centre-ville à la ville fantôme du Far West, en passant par les stations de ski ou des zones industrielles, ayant une identité propre et surtout quelques endroits en dehors de la piste marquants (comme le stade de foot dans Maim Street). Et puis surtout, les courses ne sont pas vides : on trouve souvent des véhicules garées, des poteaux, des vaches ou tout simplement des piétons. Et le moindre choc entre votre véhicule et un de ces éléments change la donne : on peut voir des gerbes de sang quand on écrase une personne (et en avoir sur les roues, ce qui peut laisser des traces au sol), cette dernière peut d'ailleurs s'envoler si le contact est suffisament puissant, mais on peut aussi voir son véhicule se détériorer en fonction des chocs brutaux, avec une localisation des dégâts assez poussée pour l'époque, aussi bien dans l'esthétique que la physique (nous en reparlerons plus tard). On peut noter la présence d'une caméra intérieur pour voir les réactions de notre pilote (au choix parmi Max Damage l'homme et Die Anna [petit jeu de mots avec la princesse Diana, décédée peu de temps avant la sortie du jeu] la femme) si on va trop vite, si on se prend un mur ou si on gagne, ce qui permet de s'attacher un peu à ce dernier. Enfin, quelques petites cinématiques en images de synthèse d'époque viennent égayer un peu le jeu entre les courses.

Le jeu n'étant pas non plus dénué de défaut, on peut noter quelques caméras parfois capricieuses qui peuvent révéler quelques rares bugs graphiques, ou encore la platitude de certains éléments du relief qui en demanderaient justement un peu plus.


Musiques :

Ce qui est bien dommage (ou peut-être pas), c'est l'absence de musique lors des phases de jeu dans Carmageddon, mais aussi lors des menus. Ce qui est un peu bizarre car la cinématique d'introduction en possède une, et qu'elle posait les bases d'une bande-son orienté rock métal qui aurait bien été avec l'ambiance du titre. Mais finalement, ce n'est pas très grave, car on n'aurait pas pu apprécier la beauté du son que fait un os quand il se craque, quand notre calandre vole aux éclats après un choc frontal avec un concurrent et l'ultime cri de douleur d'une vache inoffensive qui était en train de paître tranquille dans son pré. Il faut dire que tout ce qui est bruitages et voix digitalisées (en anglais) sont de bonnes réussites et plongent pleinement dans cette ambiance glauque qui est voulue par le jeu.

 

Maniabilité / gameplay :

Ordinateur oblige, la prise en main est entièrement configurable. A noter que le frein à main est de la partie, en plus du frein normal, histoire de faire de beaux dérapages en cas de virages apparaissant au dernier moment. Mais avant de maîtriser le frein à main, il faudra maîtriser la conduite assez difficile du jeu. En effet, on part souvent très vite, mais le freinage est difficile si on n'anticipe pas, ce qui est normal. Et histoire de corser un peu plus la difficulté, sachez que les ennemis n'en auront pas qu'après les passants, mais aussi contre vous pour que vous ne finissiez pas la course, ou alors sur les rotules ! Les voitures sont également destructibles, et les dégâts sont assez bien localisés pour l'époque : bien entendu, le moteur pourra ramasser en cas de chocs frontaux avec des murs ou des adversaires, entraînant de la fumée devant vous mais également des pertes de performances, mais les roues ou la directions peuvent également prendre des coups, vous faisant pencher d'un côté de la voiture ou vous faisant tourner plus difficilement. Le rendu est assez réaliste, même si on sait que si on vient dire bonjour de trop près à un mur dans la vie, on finit moins bien qu'ici. A noter que trois modes difficultés sont disponibles avant de commencer une carrière.


Scénario :

Le jeu reprend le principe du film La Course contre la Mort de l'An 2000, dans lequel on peut voir dans une télé-réalité des courses automobiles transcontinentales où cinq pilotes doivent relier l'est à l'ouest des USA en marquant le plus de points, représentés par le nombre de piétons écrasés sur la route. Ici, ce n'est pas exactement le cas, puisqu'on peut finir les courses de trois manières : en finissant la course après être passé dans chaque checkpoints que compose un tour, en écrasant tous les piétons du circuits ou si tous les autres coureurs sont hors course. Le mode carrière dispose de trente-six courses variées, qu'il faudra finir à chaque fois pour en débloquer de nouvelles, vous permettant également de gagner des points pour améliorer votre véhicule en défense, attaque ou puissance moteur. D'ailleurs, le jeu devait à l'origine se nommer "3D Destruction Derby".

 

Replay value :

Finir le jeu est assez long, les courses durant un certain temps (certaines étant même très longues) si vous voulez jouer les tours, et le sont deux voir trois fois plus si vous voulez vous amuser écraser tout le monde ou à être le dernier sur la piste. Heureusement le jeu dispose d'un système de sauvegarde (et pas de mot de passe), sinon il aurait fallu laisser l'ordinateur allumé un moment. A noter que le jeu dispose d'un mode multijoueur en LAN, voir via Internet, chose rare pour l'époque ! A noter qu'il manque un mode Quick Race, pour jouer à n'importe quelle course sans passer par le mode Carrière pour le fun, et éventuellement changer de voiture (au nombre un peu petit de deux).


Conclusion :

Politiquement incorrect, totalement jubilatoire, Carmageddon est l'enfant sale des jeux de course des années 90, celui qui joue dans la boue quand il pleut et que les autres enfants de la famille sont à l'intérieur à boire du chocolat chaud. Des graphismes plus réalistes que la moyenne de l'époque, une bonne sensation de liberté et une bonne giclée de sang en font un des jeux 3D marquants de cette décennie, sans pour autant être le jeu ultime.

bigvilo

jeux collector retrogaming collection jeu jeux video collectionneur musée sega nintendo sony atari microsoft lenny shintracteur vaergas collector import Sony Playstation 3 (PS3), Playstation 2 (PS2), PSP, PSone - Nintendo Wii / Revolution, DS Lite, DS, Gamecube, Nintendo 64, Game Boy Advance SP, GBA, Gameboy, SNES Microsoft Xbox, Xbox 360 (X360), Windows Vista, Windows XP - Sega Dreamcast, Saturn, Master System, Game Gear - N-Gage QD, Neo Geo, GP32, GP2X, Gizmondo, Atari, Amiga, Amstrad