Date de sortie : 1991 [US] / 1992 [PAL]

Éditeur / Développeur : Jaleco / Natsume

Genre : Action Plateforme

Support : NES

S'il est bien un genre dans laquelle la console 8 bits de Nintendo assure, c'est bien la plateforme, avec une spécialisation Action bien souvent, on citera les MegaMan forcément, mais aussi les Duck Tales, Power Blade et autre Ninja Gaiden. Un développeur revient régulièrement pour les titres du haut du panier, Natsume. On leur doit Power Blade (et sa suite), Blue Shadow et bien entendu Shatterhand dont on va causer ici. Du bon son 8 bits, un game design aux petits oignons et de la difficulté "comme dans le temps". Entre Shinobi et RoboCop, saut périlleux et châtaigne mécanique, un sacré programme.

Comme dit plus haut, il y a pléthore d'excellents titres dans ce domaine; malgré tout, sur les autres supports c'est bien plus faible à l'époque. On pourra malgré tout noter que la MegaDrive cartonne en Occident, que la Super Famicom débarque, on peut ainsi dire que Shatterhand sort alors qu'on ne regarde plus vraiment la NES, mais que nenni, fort de son parc de consoles installées, Nintendo continue et continuera de supporter sa 8 bits jusqu'au bout, permettant ainsi de résister à la vague 16 bits de Sega.

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Graphismes :

De la trempe d'un Power Blade ou d'un MegaMan, même si les menus sont classiques, les graphismes eux sont au dessus de la moyenne sur cette plateforme. Les ennemis détaillés, bien animés, les décors fouillés et rendant bien l'ambiance futuriste / mécanique voulu pour ce titre. Le personnage principal dispose d'animations excellentes pour le support, les sauts, coups de poing sont très bien rendus.

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Un sans faute ou presque, on regrettera peut-être la taille des sprites et cette teinte un peu triste, correspondant au jeu bien sûr, mais manquant d'éclat. C'est aussi le souci de la palette graphique de la NES me direz vous, pas faux, en tout cas Natsume a fait un sacré boulot et prouve une nouvelle fois sa maîtrise sur la 8 bits de Nintendo.

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Musiques :

Excellentes, très dynamiques avec ce bon vieux processeur à tout faire de la NES. La bande son est un classique de la console, les bruitages eux sont classiques mais semblables aux autres titres cultes du genre, pas de révolution donc mais un contrat rempli. Iku Mizutani est l'auteur de la bande son, on lui doit également cette de Rock Rage [test ici] en arcade, Metal Gear sur MSX ou encore Rush N'Attack sur NES, un sacré CV ...

Maniabilité / gameplay :

Shatterhand est très jouable, simple d'accès, 2 boutons obligent, proche de Power Blade ici on tape avec ses poings [principalement], ce qui nous donne un côté Beat Them Up à la Dragon Ninja ou à la Batman, le côté plateforme "complexe" en plus. Très agréable à jouer, il est également exigeant comme peuvent l'être les titres de l'époque sur NES. Malgré tout, on a le choix entre 5 niveaux, à la MegaMan, avec boss spécifique pour atteindre le niveau final et la conclusion du jeu, on appréciera d'avoir la bonne "arme bonus" lors du combat avec ces boss [comme toujours] même si ici on ne récupère pas le pouvoir du méchant battu. On remarquera aussi, qu'à l'image d'un Joe Musashi, Steve, le héros, pourra s'accrocher aux murs pour grimper des parois et avancer dans certaines phases de jeu "verticales".

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Pour le reste, c'est plus classique, des caisses avec des bonus sous forme de 2 lettres grecques, une fois 3 lettres ramassées et avec la combinaison souhaitée [Alpha / Beta / Alpha ou Beta / Beta / Alpha par exemple], le bonus sera accessible sous la forme d'un satellite robotique offrant pas mal de possibilité, protection, coup de sabre mais la plupart sont des tirs à distance, ajoutant un petit côté shmup au titre du coup. A noter qu'en tapant sur les caisses bonus, on peut changer la lettre, on conserve ainsi le choix du bonus. On ramasse également des pièces d'or, à échanger contre de la vie ou des coups plus puissants sur les plateformes prévues à cet effet.

Scénario :

En l'an 2030, un groupe militaire rebelle connu sous le nom de Metal Command, dirigé par l'infâme Général Gus Grover, cherche à conquérir le monde avec son armée de soldats cyborg. Steve Hermann, un jeune policier venant du Bronx, fini amputé de ces 2 bras lors d'une bataille avec les soldats de Metal Command. Après l'incident, Steve a l'opportunité d'avoir 2 bras cybernétique développés par la Law and Order Regulatory Division [LORD pour les intimes] pour remplacer ceux qu'il a perdu. Steve accepte l'offre et devient un agent LORD nommé "Shatterhand" et se voit assigner la mission de détruire Metal Command et son général. Tout un programme !

Replay value :

Malgré sa difficulté "sympathique", la jouabilité, la bande son, les graphismes au top pour une NES, tout cela donne envie de faire une partie. Je ne vous assure pas que vous allez le finir mais vous allez y passer un bon moment, et c'est bien là l'essentiel. Evidemment, ceux qui l'ont connu par le passé y retourneront souvent pour le plaisir et la nostalgie. Il a bien vieilli tant qu'on aime le pixel, les sauts précis et les bourres pifs.

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Anecdotes :

  • La version Famicom se nomme "Tokkyu Shirei Solbrain" et a été développé par Angel, une compagnie de l'empire Bandai. Logique quand on sait que Solbrain est une série télévisée à la Sharivan ou X-Or pour les moins jeunes. Du coup, quelques différences entre ces 2 versions, l'introduction bien entendu, la fin logiquement mais aussi la plupart des graphismes des protagonistes du jeu. L'exemple le plus frappant est le niveau du carnaval dans Solbrain devient un niveau dans un sous marin dans Shatterhand.
  

Conclusion :

Shatterhand fait parti de ces perles du genre Action Platerforme sur NES. Comme ces compères, il a profiter de tout le savoir faire de Nastume et d'atteindre des sommets en terme de jouabilité, de graphisme et de bande son pour un titre de cette époque. Hélas il est passé un peu inaperçu, car la vague 16 bits déferlait déjà, mais il n'est pas trop tard pour bien faire, alors tester ce jeu pour vous faire une idée, succès garanti.

Lenny

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Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nes_famicom/Shatterhand/



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