Le jeu sur ordinateurs a longtemps été un très bon moyen d’avoir les meilleures adaptations de jeux d’arcade chez soi, mais aussi d’avoir des jeux originaux avec des styles typiques pour ces machines. Ainsi, au cours des années 80, le dungeon crawler ou les jeux de rôle (notamment les adaptations de la série de jeu de plateau Dungeons & Dragons) étaient presque des exclusivités pour les ordinateurs de chez Commodore, Atari, Apple ou IBM (ceux qu’on appelle communément les «PC»). Mais s’il y a bien eu un genre qui s’est incroyablement développé au cours des années sur ordinateurs, et qui est devenu extrêmement populaire auprès des joueurs de tout âge, c’est le jeu d’aventure. Pas le jeu d’aventure comme on l’entend maintenant (par exemple, un jeu du genre "Alan Wake" ou "Uncharted" aurait été classé immédiatement dans les jeux d’action selon les critères d’époque, et selon mes critères actuels d’ailleurs), non, je parle du jeu d’aventure, le vrai, celui qu’on vit du début jusqu’à la fin sans être vraiment aidé ou guidé par qui que se soit (sauf votre cervelle, cette vieille amie oubliée depuis quelques temps).

Ce genre a vu le jour au début des années 80 avec les jeux à texte, sans aucun graphique, juste des phrases descriptives du lieu où vous êtes et des objets ou personnages qui sont présents, et où vos seuls moyens de progresser sont d’entrer des phrases du genre "Go north" ou "take the paper". Des jeux qui paraissent obscurs pour le joueur qui a connu les consoles de salon, mais qui a quand même eu quelques très bons représentants au cours des années, comme Rogue, Acheton ou les premières aventures de Larry Laffer, Softporn Adventure.

Puis arrivèrent les véritables graphismes dans les jeux d’aventure, encore rudimentaires et aux pixels visibles à l’œil nu, démocratisé par un éditeur qui a fait parlé de lui pendant plus d’une décennie pour sa qualité, et pas seulement dans les jeux d’aventure: Sierra, que l’on connaissait à l’époque sous le nom de Sierra On-Line. Et pour cause: ils ont réussi à nous pondre des chefs d’œuvres du genre, comme la fameuse série des Leisure Suit Larry, King’s Quest ou bien plus tard Gabriel Knight.

Mais Sierra On-Line n’était pas la seule grosse boîte a tenté de devenir maître du genre durant l’âge d’or du genre; une autre maison d’édition, bien connue des joueurs de l’époque, a été le fer de lance de l’originalité et de l’innovation dans le domaine: je veux bien entendu parler de LucasArt. Dans ce dossier, nous parlerons uniquement de leurs jeux d’aventure, ne cherchez pas d’allusions à Zombie Ate My Neighbor ici. Bon bah c’est fait, vous m’avez bien eu…


   III) Les débuts de la firme: LucasFilm Games

Né en 1982, LucasFilm Games est présent dans l’univers vidéoludique afin d’avoir une certain mainmise sur le développement des jeux basés sur un univers créé par Georges Lucas, pouvant laisser place à un imaginaire presque infini, je parle bien sûr de Star Wars. Cependant, aussi bizarre que cela puisse paraître, presque aucun jeu basé sur cette licence ne sortira durant près d’une décennie. En effet, les dirigeants voulaient que les développeurs essayent de créer des univers et des histoires originales pour leurs jeux. C’est ainsi que naquirent Ballblazer ou The Eidolon, qui étaient de très bons jeux mais qui n’ont pas eu un énorme succès commercial, juste un succès d’estime auprès des critiques. Et alors que le concurrent Sierra On-Line commence à sortir ses jeux d’aventure graphique où il faut toujours entrer des mots ou des bouts de phrases pour récupérer des objets, LucasFilm Games va innover en se servant d’un outil d’ordinateur qui commence à se démocratiser: la souris. Car oui, la souris n’a pas toujours été supportée par les jeux sur ordinateurs, surtout sur ceux qui n’en possédaient pas! Et le jeu qui va lancer ce nouveau style de jeu d’aventure fut un hit planétaire et est encore une référence pour pas mal de vieux de la vieille aujourd’hui: Maniac Manson.

Pour ceux qui ne connaissent pas le jeu créé par Ron Gilbert et Gary Winnick, il s’agit d’un jeu d’aventure où vous incarnez Dave, le petit ami de Sandy, qui a été kidnappé par le Dr Edison, et vous devrez vous rendre dans le manoir de ce dernier pour la retrouver. Vous serez aidé de deux compagnons par six pour vous aventurer dans ce manoir un peu spécial. Pour ce jeu, les deux compères auront pu utiliser un moteur de script qui a fait parler de lui pendant des années pour son côté innovant: le SCUMM (Script Creation Utility for Maniac Manson), qui a été réutilisé pour pas mal de jeux par la suite. Au passage, petite anecdote : les héros peuvent mourir, fait rare dans les jeux LucasArt.

Le gameplay de ce jeu est toujours basé sur des mots-clés ou des bouts de phrases, mais cette fois, ils sont immédiatement disponibles en bas de l’écran, vous n’avez qu’à cliquer dessus et de faire interagir les bons éléments avec. Un nouveau genre venait de naître: le point’n click. Et les jeux du genre vous fleurir un peu partout, aussi bien chez LucasFilm Games (Zak McKracken & the Alien Mindbenders en 1988 sur ordinateurs et FM Towns, Indiana Jones & the Last Crusade sur ordinateurs en 1989) avec son moteur de script SCUMM ou chez les concurrents (Leisure Suit Larry dans une version remake ou Hero Quest par Sierra On-Line…), avec très souvent du travail de qualité, éclipsant les jeux d’aventure textuel ou les jeux à mot-clé à taper.

Le jeu d’aventure devient accessible au grand public et aux plus jeunes. Même si la difficulté est toujours là, il devient plus facile de progresser car toutes les actions possibles sont à l’écran, il suffit juste de trouver la bonne.

   II) Lucas Arts, l’apogée du jeu d’aventure

Durant les années 90, LucasFilm Games, devenu Lucas Arts en 1991, va continuer à exploiter le bon filon du point’n click, avec toujours des jeux à l’aspect cartoon et à l’humour omniprésent, qui sera une des marques de fabrique de la firme durant des années. Toujours pas de jeu Star Wars, mais qu’importe : les univers des jeux sont variés et la qualité est toujours d’actualité. Alors certes, comme vous avez pu le lire en fin de paragraphe précédent, une des licences LucasFilm cultes du groupe a été adaptée en jeu vidéo: Indiana Jones.

En effet, les aventures d’Indy seront-elles aussi adaptées en point’n click, et de manière remarquable. Tout d’abord avec Indiana Jones et la Dernière Croisade en 1989 comme indiqué plus haut, mais surtout avec Indiana Jones & the Fate of Atlantis, sorti en 1992 sur PC, Amiga et Mac, qui est une aventure de l’archéologue spécialement créée pour le jeu, où vous devrez empêcher le Dr Übermann, personnalité importante du nazisme (dans l’histoire) de mettre la main sur le légendaire continent englouti qu’est Atlantide.

Afin d’innover à nouveau, les développeurs de Lucas Arts ont décidé de proposer trois approches différentes du jeu selon vos envies: action, travail en équipe (avec votre alliée Sophia Hapgood) ou énigmes. Autant dire que le jeu devient trois jeux en un rien de temps!

Divers titres one-shot sortiront à partir de la fin des années 80, ne faisant donc pas partie d’une série ou d’une licence en particulier, et montrant l’imaginaire débordant des développeurs de Lucas Arts, avec par exemple l’excellent et poétique Loom, sorti en 1990 sur ordinateurs, FM Towns, PC Engine Super CD-Rom ou encore Amiga CDTV.

Quatrième jeu à utiliser le moteur SCUMM, vous y incarnez Bobbin Threadbare, jeune homme appartenant à la guilde des Tisserands. Vous allez devoir partir à la recherche des autres membres de votre guilde, qui ont mystérieusement été transformés en cygnes, et vous devrez par la même occasion sauver le monde, rien que ça! On reste sur le même principe du jeu d’aventure pour ce jeu, mais comme très souvent, les développeurs ajoutent une touche d’originalité ; et ici, c’est la musique qui se révèle importante, avec le bâton enchanté que possède Bobbin. Au cours de votre aventure, vous trouverez des notes de musique qui, jouées dans un certain ordre, vous permettront d’avoir des pouvoirs divers indispensables pour progresser dans votre quête. Loom est resté pour beaucoup l’épisode le plus poétique de tous, avec une histoire fabuleuse et enchantée.

Un autre jeu à l’aura importante dans l’univers du jeu vidéo et de la bande dessinée est également paru la même année chez Lucas Arts: Sam & Max.

Petit topo vite fait: dans Sam & Max Hit the Road (sorti sur PC et Mac en 1993), vous incarnez Sam un chien et Max, un lapin, tout deux policiers (non, je n’ai rien fumé), qui devront élucider le mystère qui entoure la disparition de Bruno Grand-Pied et Trixie la femme-girafe. Autant vous dire qu’on est une fois de plus bien barré avec une telle histoire, et que l’humour sera forcément au rendez-vous, pour devenir l’un des jeux les plus drôles de l’histoire. Faut dire qu’avec une telle accroche, on ne pouvait pas s’attendre à pire!

Mais Lucas Arts n’est pas en reste avec ses autres licences: Maniac Manson aura le droit à une suite encore plus délirante que le premier épisode, avec, sorti 6 ans après (soit en 1993). Il s’agit de Day of the Tentacle, une aventure où les scénaristes ont pu pleinement profiter de la liberté qui leur a été offert depuis des années au niveau scénario.

Prenant place cinq années après Maniac Manson, vous incarnez Bernard (qui est le seul à être resté pour cet épisode) ainsi que deux amis à lui et vous devrez aider le Dr Fred a réparé sa bourde, qui a été de laisser s’échapper «une» tentacule contaminée par un liquide radioactif la rendant intelligente. Cette intelligence lui a donné un côté mégalomane qui lui donne envie de conquérir la planète… L’humour sera donc au rendez vous! Et c’est le cas, avec un aspect cartoon, des gags à la pelle sans pour autant devenir lourds et une histoire encore une fois originale et délirante. Quant au principe du jeu, il reste le même: un point’n click basé sur des mots-clés et des interactions avec l’environnement. Simple mais efficace, ce tout va permettre de devenir aux yeux des joueurs et des critiques le chef d’œuvre de Lucas Arts, et également l’un des meilleurs jeu d’aventure jamais sorti à ce jour.

Mais comment parler de l’époque Lucas Arts sans parler d’une autre série phare de la première partie des années 90 et du jeu sur PC: Monkey Island.

L’aventure commence en 1990 sur ordinateurs d’époque avec The Secret of Monkey Island. Sorti de l’imaginaire d’un certain Ron Gilbert, suppléé par Tim Schafer et Dave Grossman (autres pointures de Lucas Arts), ce jeu vous met dans la peau de Guybrush Threepwood, jeune gringalet qui annonce la couleur dès la première scène du jeu: il veut devenir pirate. Mais alors qu’il rentre dans le bar de l’île, une force surnaturelle le plaque au sol. C’est l’esprit du pirate LeChuck, qui vient se venger de Threepwood en kidnappant sa fiancée, la belle Elaine, qu’il avait tenté de séduire de son vivant. Vous l’avez compris, il faudra la sauver. The Secret of Monkey Island plante clairement ce qui va devenir la base du genre: aspect cartoon, humour intergénérationnel et énigmes à s’en tirer les cheveux.

Ce jeu est devenu pour beaucoup une référence du jeu vidéo (comme beaucoup d’autres jeux Lucas Arts) par sa qualité, son univers pirate se rapprochant de l’attraction Pirate des Caraïbes (qui aurait inspiré Tim Powers, également à l’origine du projet) et son charisme. C’était donc normal qu’il ait droit à une suite, qui arrive un an plus tard sur PC et Amiga, et qui se nomme Monkey Island 2: LeChuck’s Revenge.

Dans cet épisode, Threepwood a pu réaliser son rêve et vogue désormais sur les mers des Caraïbes en quête de trésors, comme tout bon pirate qui se respecte. Mais au détour de l’île de Scabb, il va croiser un certain Largo LaGrande, bras droit de LeChuck de son vivant. C’est alors qu’en se débarrassant de ce dernier que notre héros va faire apparaître LeChuck (encore lui!) sous la forme d’un mort-vivant revanchard et assez collant. Vous devrez retrouver le trésor de Big Whoop tout en essayant d’enlever l’épine de votre pied qui s’appelle LeChuck. Plus mature, plus sombre, un poil plus morbide, ce second épisode de Monkey Island n’en reste pas moins un excellent jeu, qui a réussi à surpasser son aîné en tout point. Les graphismes sont splendides, les décors nous donnent l’impression d’être dans un véritable film d’animation et l’histoire est encore plus passionnante, tout en gardant sa part d’humour.

Malheureusement, ce Monkey Island n’aura pas de véritable troisième épisode pour les puristes de la série, puisque Ron Gilbert quitte Lucas Arts avant d’avoir pu sortir sa version de l’histoire.

Le dernier jeu que l’on peut considérer dans l’âge d’or de la firme est un one-shot, comprenez un jeu à l’univers nouveau qui n’a pas connu de suite, est sorti en 1995 et se nomme Full Throttle.

Il s’agit du dixième jeu Lucas Arts exploitant le moteur SCUMM. Vous incarnez Ben, un biker en cuir qui va devoir retrouver son gang de motards tout en essayant de lever le mystère qui plane sur la compagnie fabricant des moteurs de moto. Le principe de jeu reste le même que les précédents épisodes utilisant le fameux SCUMM, c’est-à-dire utilisation de la souris, de dialogues à choix multiple et de mot-clé pour progresser dans l’aventure et comprendre ce qui se passe dans le coin, mais vous verrez également quelques passages d’affrontements avec des membres d’autres gangs de bikers. C’est une nouvelle fois une réussite visuelle, avec une histoire poétique de grande qualité signée Tim Schafner, et les fans l’acclament tout comme la critique.

III) Le déclin des aventures LucasArt

La seconde partie des années 90 voit un certain désintérêt des jeux d’aventure style point’n click de la part des joueurs sur ordinateurs, notamment avec l’avènement de la 3D qui va permettre le développement de nouveaux genres, comme le FPS, ou confirmer le succès d’autres genres, comme les jeux d’action ou de plate-forme. Malgré tout sort fin 1995 un certain The Dig, adaptation d’un épisode de la série Amazing Stories des Spielberg, qui ne pu sortir en film faute de moyens pour financer les colossaux effets spéciaux.

C’est donc Lucas Arts qui s’en charge sous la forme d’un jeu d’aventure point’n click. L’histoire se résume à l’apparition d’une météorite qui menace de s’écraser sur la Terre et de tout ravager à sa surface, c’est pourquoi une équipe de trois astronautes est envoyée dans l’espace pour la neutraliser. Mais une fois cette mission réussie, ils découvriront qu’elle contenait une forme de vie extra-terrestre, qui les emmènera sur une planète éloignée… Avec ses séquences en 3D qui ne collèrent pas vraiment avec le reste du jeu en VGA, le jeu est une sorte d’hybride entre la génération 2D et 3D. De plus, contrairement aux autres jeux de la firme, l’humour n’est plus vraiment présent, laissant la place à une ambiance très dramatique et mystérieuse, ce qui entrainera une certaine déception des joueurs, jugeant le jeu en marge des autres productions auxquelles ils ont été habitués par le passé. De plus, ses énigmes vraiment retorses en ont rebuté plus d’un. Bien qu’il ne fut pas un grand succès commercial ni critique, The Dig est devenu avec le temps un des nombreux incontournables de la firme pour les joueurs, grâce à son aventure d’une grande richesse, sa bande-son excellente signée Michael Land (qui a orchestré sur les Monkey Island) et ses rebondissements scénaristiques assez inattendus.


Les joueurs ne jurent que part la 3D, ils veulent en prendre plein les mirettes, et ce n’est malheureusement pas vraiment le cas avec les point’n click. Lucas Arts l’a bien compris et va tenter d’offrir un nouvel aspect à ses jeux d’aventure, notamment en 1996 avec le troisième épisode de Monkey Island qui se nomme The Curse of Monkey Island.

Sorti en 1997 sur PC, cet épisode est mis en forme par Jonathan Ackley et Larry Ahern, sous la direction de Bill Tiller. Si en plus je vous dis que le passage entre les deux épisodes au niveau scénaristique est assez bref et effarant, vous comprendrez que la rupture avec l’ancienne équipe est assumée. On reprend les mêmes et on recommence ou presque: après avoir battu LeChuck, Threepwood offre une bague provenant du trésor de son rival à sa fiancée Elaine, sans savoir qu’elle est maudite et qu’elle transforme celui ou celle qui la porte en statue d’or. Pour lever le sort, il faudra trouver une bague de valeur équivalente, ce que fera notre héros en voguant vers l’île du Sang. Ce nouvel épisode n’est pas un mauvais jeu d’aventure, il est même pas mauvais du tout; mais pour le connaisseur, il est clairement calqué sur le premier épisode et donne une grosse impression de déjà-vu. Mais avec son aspect dessin animé et son doublage de bonne qualité, il mérite qu’on se penche dessus.

Malgré ce désintéressement du grand public, Lucas Arts continue de sortir des titres de qualité tout en créant un univers unique, décalé et charismatique. C’est ainsi qu’en 1998 sort un jeu malheureusement incompris en son temps mais qui est un véritable chef d’œuvre indémodable à l’univers encore plus décalé que les précédentes réalisations Lucas Arts: vous avez tous deviné qu’il s’agit de Grim Fandango.

Lucas Arts se met à jour et nous sort un jeu en 3D totale, certes avec des décors précalculés, mais avec des personnages qui peuvent se déplacer librement à l’intérieur de ces derniers. La maniabilité à la souris est abandonnée pour passer à un contrôle au clavier, un peu comme le faisait les survival horrors d’époque (ce qui n’est pas vraiment un point fort), tout en restant un véritable jeu d’aventure.

Je vous parlais de son univers clairement en marge des autres réalisations de l’époque, et vous allez le comprendre: vous incarnez Manny Calavera, un mort. Oui, vous avez bien lu. Ayant commis d’impardonnable péchés de son vivant, il doit rembourser sa dette de sang auprès du "Département de la Mort", qui a pour but de diriger les âmes des vivants vers le paradis ici nommé "Neuvième Monde" s’ils le méritent. Mais il va découvrir que le Département fait un certain tri auprès des âmes qui rejoignent le Paradis en fonction des "commerciaux", donnant des accords à des personnes qui ne le méritent pas au détriment de personnes ayant eu une vie convenable. Il a maintenant une cible derrière le dos et va devoir découvrir la vérité avant que le Département ne se débarrasse définitivement de lui.

Drôle, touchant, d’une beauté rare aussi bien dans son histoire, sa poésie, ses graphismes et sa bande-son, Grim Fandango reste encore aujourd’hui un des titres les plus innovants tous supports confondus. Sa richesse scénaristique en a fait un standard de la firme et du jeu sur PC en général (voir du jeu vidéo tout court). Le seul souci reste que malgré toutes ses qualités, il fut un échec commercial. Triste destin pour celui que certain surnomme le "Casablanca du jeu vidéo"… Nous reparlerons peut-être plus en détails de cette œuvre monumentale par la suite sur le site, surveillez donc les différentes catégories.

Il y aura un "dernier" jeu d’aventure sur PC et PS2 en 2000, nommée Escape from Monkey Island qui reprend les aventures de notre pirate Guybrush peu de temps après la fin du dernier épisode, avec un scénario axé sur la critique de la société de consommation.

Ce jeu devait remettre Lucas Arts à la position qu’il possédait depuis la fin des années 80 dans le domaine du jeu d’aventure après l’échec Grim Fandango. Mais le succès n’est pas au rendez-vous en Amérique du Nord, et les ventes sont justes correctes en Europe. Ce demi-échec est sans nul doute à l’origine de l’abandon du développement de jeux d’aventure par Lucas Arts.

IV) Les activités actuelles de LucasArt

C’est triste à dire, mais après cette succession d’échecs commerciaux pour la firme, il est clair que le grand public ne chercher plus à se creuser les méninges sur leurs consoles ou leurs ordinateurs en rentrant chez eux le soir, ce qui signifie que la mode du jeu d’aventure est belle et bien finie, laissant la place à d’autres genres qui ont également bien évolués depuis des années, comme le FPS, le jeu d’action ou le RPG, aussi bien en qualité qu’en quantité. Après Escape from Monkey Island, Lucas Arts va se reconcentrer sur le développement de jeux qui plairont plus au grand public, en utilisant leurs prolifiques licences que sont Indiana Jones et Star Wars, les déclinant à toutes les sauces: on aura le droit à des jeux d’action classiques (Star Wars Episode I: La Menace Fantôme, Star Wars Jedi Power Battle…), des jeux de stratégies (Star Wars Galactic Battleground…), même des RPG (Lucas Arts a édité les Star Wars KOTOR sur PC et Xbox) et des jeux de course (avec l’excellent Star Wars Racer sur consoles, PC et arcade)! Et comme souvent depuis les années 80, la qualité est au rendez-vous, la popularité également, notamment auprès des fans des films.

Mais tout espoir n’est pas perdu pour les fans inébranlables du jeu d’aventure sauce 90’s, car après une longue traversée du désert de presque une décennie, le jeu d’aventure revient sur le devant de la scène, avec en 2009 la sortie d’un nouveau Monkey Island à la suite d’un changement de direction: Tales of Monkey Island. Tout n’est donc pas perdu, même si revenir sur le devant de la scène vidéo-ludique aussi bien en terme de qualité que de notoriété ne sera pas aisé, surtout face aux jeux "Triple A" et autres politiques de profits extrêmes à tout prix.

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