Éditeur : Arcadia Systems

Année : 1990

Support : Nintendo NES


Vous savez, c'est très dur. Très dur de vous faire plaisir, de sortir un Loose Test d'un jeu connu par les développeurs et leurs parents, une fois toutes les deux semaines. Très dur également de devoir tester chaque jeu, pour essayer de comprendre leur histoire, essayer d'aller le plus loin possible dans le jeu même si parfois on se dit que c'est techniquement impossible. Sans oublier qu'il faut rédiger et que, parfois, on a oublié certains points, et il faut donc se replonger dans un jeu qui ne nous a donné aucun plaisir ni aucune envie d'y jouer. Mais bon, de semaine en semaine, on est toujours là, à cracher sur quelques jeux qui ont parfois été fait avec amour, plus souvent avec les pieds.

 

Et pour vous prouver qu'on est toujours là, qu'on aime ce que l'on fait même si la reconnaissance de l'effort fourni n'est pas reconnu comme on le souhaiterait, voici un nouveau test, avec un introduction qui ne cherche absolument pas à faire des lignes pour remplir ni pour vous prouver que tout le monde peut faire un paragraphe avec un peu d'imagination. Et ce test portera sur un héros de chez Marvel peu connu, le Surfeur d'Argent, dans son jeu Silver Surfer.

Silver Surfer est un shoot'em up sorti en 1990 sur NES. Dans ce jeu, vous incarnez le Surfeur d'Argent qui vogue sur son surf à travers la galaxie pour la sauver du méchant Galactus, qui a pour but de la réduire à néant (quel méchant!). Pour cela, vous allez devoir vous rendre sur cinq planètes pour récupérer à chaque fois un élément d'une super-arme cosmique, permettant d'éliminer votre ennemi. Mais attention, les sbires de Galactus, venus de la dimension magique, seront là pour vous mettre des bâtons dans les roues.

On peut se dire qu'avec le topo suivant : shoot'em up, espace et super héros, on devrait se retrouver devant un titre vide graphiquement, avec seulement un fond noir et quelques points blancs pour dire qu'il y a des étoiles à des années-lumière de nous. C'est en partie vrai, mais se limiter à ça pour définir graphiquement Silver Surfer serait quand même une insulte. On trouve des phases au ras du sol, aussi bien en vue de dessus qu'en vue de profil (oui, il s'agit à la fois d'un shoot'em up horizontal et vertical!), permettant d'avoir des décors variés (zones au bord d'une rivière [enfin, je pense], dans des décors lunaires, dans une forêt...) et des ennemis en rapport avec ces derniers (quelques soldats à l'image du méchant du coin, poissons, tourelles...). Sur le papier, ça a l'air pas mal, mais la réalité est toute autre. En effet, les zones donnent des impressions de déjà-vu dans d'autres titres, il y a très peu d'originalité, et les ennemis souffrent d'un manque cruel de charisme. Il suffit de voir le dernier screen pour comprendre. On tombe devant des têtes volantes, il y a aussi un mélange entre un poisson-chat et un robot, des morceaux de boucliers, une main blanche qui sort de l'eau, des lézards avec des lasers (attention à la contre pétrie!)... Et les boss de planètes ne sont pas mieux, entre un mélange entre un lézard (justement) et un t-rex (c'est à peu près la même chose, mais je n'ai pas réussi à définir exactement ce que c'était), une sorte de vampire loubard ou encore un rockeur raté qui aurait pu faire parti d'Aerosmith. Quant aux effets visuels, comme les explosions ou lorsque vous mourez, c'est vraiment le strict minimum : une petite explosion pour dire que l'objet ou l'ennemi a été éliminé et juste notre héros qui tombe de sa planche. Et heureusement que notre surfeur bouge un peu le bras pour dire qu'il tire (avec quoi, on ne sait pas), sinon on se demanderait s'il n'est pas un peu raide...

 

Le jeu dispose de musiques sympathiques punchy, donnant du rythme aux parties. C'est assez notable, on est dans la bonne moyenne des titres sur NES pour ce point. Le seul souci, c'est qu'il y a très peu de musiques : tous les niveaux auront la même musique. Les seules musiques qui changent sont celles d'introduction et lors des combats contre les boss. C'est un peu light, et ce qui reste en travers de la gorge, c'est que les niveaux n'ont pas leur musique propre. Les bruitages sont corrects, sans être exceptionnels, ils remplissent leur rôle. Juste un mauvais point pour celui qu'on entend lorsqu'on se fait toucher (et on va l'entendre un sacré paquet de fois), qui est juste atroce et est une bonne motivation pour ne pas recommencer à mourir.

L'histoire du jeu est une histoire typique de super-héros, à la sauce spatiale : vous êtes le Surfeur d'Argent sur votre belle planche galactique, et vous devez sauver la galaxie d'un méchant qui veut la détruire. Il faudra donc aller sur différentes planètes pour battre les sbires de Galactus (au nombre de cinq, que sont Reptyl, Mephisto, Skrull Emperor, Possessor et Firelord), le méchant de l'histoire, avant de pouvoir espérer annihiler ce dernier. L'histoire est donc des plus classiques.

Cette histoire est présenter dans une brève introduction que vous pouvez regarder en début de jeu, et se résume in-game à un menu avec la tête des ennemis à combattre, un peu à la Mega Man. Rien de bien particulier pour un jeu d'action sur NES, d'autres jeux plus connus en ont fait moins que celui-ci.

 

La prise en main pour Silver Surfer est assez simple : on bouge avec le pad directionnel et on tire des boules (sans doute d'argent, en espérant que ce ne soit pas celles du héros...) avec A. Le bouton B sert à définir dans quel sens vos orbes partent pour attaquer vos ennemis, ce qui peut être utile à certains moments, mais vous l'utiliserez assez peu. A noter que le bouton Select sert également dans le jeu, afin d'activer les smart bombs quand vous en avez, et si vous arrivez à les activer à temps.

Comme je l'ai dit plus haut, ce jeu dispose de deux approches pour ses niveaux : certains seront des shoots horizontaux (comme Gradius ou Blazing Star) et d'autres sont des shoots verticaux (comme Donpachi). Cependant, vu la rapidité, la fluidité et la nervosité des derniers titres cités entre parenthèses, c'est une honte de la citer pour définir les niveaux de Silver Surfer. La cadence de tir de notre personnage est assez lente et limitée, ses déplacements semblent raides et eux aussi d'une vitesse douteuse pour un héros qui se prétend surfeur. Rien qu'avec ces deux points, on sait déjà que pour surfer, il n'a pas la fibre... Enfin bref, en plus de cette jouabilité raide, sachez que la moindre erreur vous sera fatale. Vous frôlez un mur ou un ennemi qui fonce sur vous alors que vous n'avez pas eu le temps de réagir, vous perdez une vie ; vous ne voyez pas le petit point qui est en fait une boulette qui fonce sur vous, vous perdez une vie ; vous vous grattez le nez qui vous démange depuis le début du niveau et ne savez pas qu'en vue de dessus, on ne passe pas au dessus des obstacles au sol, vous mourrez. Et croyez moi, perdre fera partie de votre quotidien avant d'atteindre le boss de fin de vie, car à chaque fois que vous perdrez, vous devrez recommencer le niveau du début ! Pas de checkpoint, pas de "je recommence où j'ai perdu tant qu'il n'y a pas eu de game over", pas de rédemption, rien. Si vous n'avez pas l'habitude d'apprendre par cœur un niveau, écartez vous de la cartouche.

Comme tout shoot'em up, Silver Surfer possède des power-ups à récupérer une fois certains ennemis détruits. Le "F" possède plusieurs niveaux de puissance au fur et à mesure que vous en accumulez : en obtenir un permet de tirer trois orbes, un deuxième pour en tirer quatre et ainsi de suite jusqu'à cinq power-ups (après, c'est un bonus de points). Mais ce sera très dur d'en obtenir ne serait-ce que deux, sauf si bien sûr vous connaissez les niveaux par cœur ! Vous pouvez également trouver des vies bonus, en ramassant le power-up "S" ou au bout de 100000 points (bon courage!).

Comme tous les jeux du genre, les parties peuvent être identiques si vous apprenez les patterns et que vous vous déplacez selon un parcours préparé par vos soins. Les ennemis apparaissent toujours au même endroit et au même moment, et tireront à intervalles réguliers dans votre direction. Si vous avez la patience d'apprendre ces parcours, les niveaux seront faisables, avec une marge d'erreur liée à la manette de la NES (on rappelle que c'est toujours la faute de la manette quand on perd). En ce qui concerne l'IA, elle suit son script sans vraiment se soucier de ce que vous faites, au point qu'il est très grandement possible d'arriver en fin de niveau sans avoir tirer une seule fois. Attention tout de même à la distance d'affichage limitée, qui ne permet pas souvent d'anticiper les tirs ou les arrivées rapides d'ennemis, qui seront les principales causes de vos pertes de vies.

 

Mais sachez qu'avant d'arriver au point de maîtriser les niveaux et d'atteindre le grand gourou de la galaxie, vous allez souffrir, recommencer et recommencer encore et encore chaque niveau, voir un paquet d'écran Game Over avant ne serait-ce arriver à un boss de niveau. Il n'y a que six niveaux (cinq pour les sbires et un pour le boss) mais le temps vous paraîtra très long avant d'en voir la fin, même si vous pouvez continuer au point où vous en êtes après un game over, enfin, à l'écran de sélection du méchant.

Verdict : si seulement le Surfeur d'Argent pourrait nous sauver et emmener toutes les copies de son jeu Silver Surfer avec lui dans la galaxie, ça nous arrangerait.

bigvilo

Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur Nintendo NES chez notre partenaire

Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/nes_famicom/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nines/Silver%2520Surfer%2520%2528USA%2529/

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