Éditeur : H.E.S. Interactive

Année : 1989

Support : Nintendo NES



Le Petit Chaperon Rouge... Si vous n'avez jamais entendu cette histoire durant votre enfance, c'est que vous avez été élevés au milieu d'une meute de loups, ou dans une grotte fermée depuis le Paléolithique. On connaît cette histoire par le biais des versions des frères Grimm et un certain Charles Perrault pour rester français. Si la première version orale, datant du Moyen-Âge, était très sanglante et ferait sauter les membres de Famille de France si un tel conte serait publié aujourd'hui (le loup mange la grand-mère en gardant quelques bouts, le Chaperon obéit à la fausse grand-mère en lui conseillant de manger un peu de viande et du vin, vous vous doutez que la viande est humaine et le vin est du sang...). Perrault lui donnera plus de morale mais une fin malheureuse à la fin du XVIIème siècle, tandis que les Grimm en feront une version plus édulcorée (qui correspond à celle que l'on connaît encore aujourd'hui, à quelques détails prêts) 150 ans plus tard.

 

Le texte d'aujourd'hui traite donc d'une histoire plus que connue par chez nous, mais pour la peine va nous faire voyager. En effet, nous allons parler d'un jeu sorti sur NES, mais de façon non officielle, et uniquement à Taïwan et en Australie. Veuillez vous approcher du tube cathodique pour écouter l'histoire de Little Red Hood sur la 8 bit de Nintendo.


Little Red Hood sur NES est un jeu d'action sorti uniquement en Australie et à Taïwan en très peu d'exemplaires en 1989. Le jeu reprend quelques éléments du conte du Petit Chaperon Rouge, sans être un jeu fidèle à l'histoire. On y incarne le chaperon (une jeune fille habillée en rouge), qui se balade en forêt, et va devoir trouver un certain nombre de fruits cachés dans les arbres et une clé pour passer au niveau suivant, et rejoindre petit à petit Mère-Grand.


Être sur une console 8 bit ne justifie pas forcément de rendre une copie comme l'ont fait les développeurs de Little Red Hood. Les couleurs sont d'une laideur pas possible, les tons sont très mal choisis (jaune moutarde, vert fluo, violet ultra pastel...) et ne sont que superpositions de ce qu'il ne faut pas faire sur un jeu commercial. Les graphismes ne sont pas en reste, puisque les éléments qui composent le décor donnent l'impression d'être posé à la va-vite par un enfant de CE1 sur un éditeur de niveau, comme par exemple voir des palmiers disposés de manière diffuse pour donner une impression de forêt européenne. Les choix ne sont clairement pas cohérents (d'ailleurs, que font une population dense d'hommes en pull fuchsia dans une forêt de palmiers ?), et rendent le tout très brouillon pour une mise dans le contexte de l'histoire, en plus d'être ultra répétitif tout au long des 10 niveaux. Et quant aux sprites... Certes, on reconnaît très bien le chaperon, les serpents, les hérisson, les bonbons... Mais c'est d'un laideur incroyable ! Bref, si vous n'aimez pas qu'on vous gerbe dans les yeux lorsque vous jouez, éteignez immédiatement votre console !

 

Vous êtes encore là ? Ca ne vous a pas suffi ? Bon, tous les goûts sont dans la nature ! Après tout, vous avez un peu de chance, retranscrire une musique à l'écrit, c'est difficile. Oui, j'ai bien dit une musique, car pour les huit niveaux du jeu, il n'y a qu'une seule musique ! On a bien le droit à quelques petits bruitages "classiques" lorsqu'on se fait toucher ou qu'on récupère un objet, mais sinon, une seule musique. On aurait pu penser que lorsque l'on va dans les souterrains, une musique plus sombre, plus calme, histoire de dire qu'on est dans une nouvelle zone... Non ! On a carrément aucun bruit ! C'est bien dommage, quoi que, quand on entend la qualité de la musique du jeu, finalement c'est pas plus mal de ne pas avoir une seconde musique répétitive, agaçante et sans réel rythme par rapport à l'action.


Little Red Hood reprend une prise en main simple, mais pas forcément bien pensée. On se déplace avec les flèches de haut en bas et de droite à gauche (le jeu se déroule en vue de dessus), on peut taper les arbres pour faire tomber les fruits en appuyant sur B et sauter en appuyant sur A. Sauf que... sauter ne sert strictement à rien dans le jeu, et encore moins avec un jeu en vue de dessus sans trou ! D'autant plus que même si on veut sauter par dessus un ennemi avec classe parce qu'il fonce droit sur nous, on se fera forcément toucher (la hitbox ne prend pas en compte la hauteur à laquelle se trouve le personnage). Et à part ça ? Bah la prise en main est assez plate, rien de nouveau par rapport à des jeux du genre sortis antérieurement.

Alors qu'il aurait été plus intelligent de mettre une touche pour attaquer plutôt ! Car notre petit chaperon, bien que pacifique, ne peut rien faire pour éloigner les ennemis qui viennent aléatoirement vers lui (ou non d'ailleurs). Alors on peut se défendre assez efficacement si on récupère assez d'argent (représenté par des couronnes dans le jeu) et en rentrant dans une des maisons en haut de l'aire du niveau et en achetant une arme avec des munitions limités (et il faudra racheter l'arme entière quand il n'y en aura plus). A noter qu'on peut récupérer des bonbons pour regagner de la vie, et qu'on peut d'ailleurs dépasser le nombre de cœurs qu'on nous attribue en début de niveau, et ça c'est une des rares bonnes idées du jeu ; cependant, certains ennemis plus grands que tous les autres peuvent vous avoir même si vous avez de nombreux cœurs, et même si vous avez acheté une potion d'invulnérabilité.

 

Pour ce qui est de l'histoire, elle reprend du bout des doigts l'histoire du Chaperon Rouge. On a une petite fille portant un chaperon rouge donc, une forêt divisée en plusieurs parties, des fruits, et une grand-mère à retrouvé tout à la fin. Et entre tout ça, on se balade en essayant de trouver un nombre de fruits (cerises, raisins, oranges...) dont on ne sait le nombre exactement, ainsi qu'une clé, qui ouvrira un passage vers le niveau suivant, représenté par un escalier comme pour aller dans les souterrains, mais avec des contours blancs. On se fera attaquer par des personnes ou des animaux qui se baladent ça et là, sans forcer chercher à vous nuire (mais ils le feront indirectement). En clair, on avance un peu à la bonne franquette en connaissant dans les grandes lignes ce qu'il faut faire, mais pas pendant combien de temps.


Du fait des patterns des ennemis qui ne sont pas forcément fait pour nous faire perdre à tout pris, le jeu n'est pas extrêmement difficile. Mais on pourra rager en se faisant toucher de nombreuses fois alors qu'on cherchait si un fruit ne se cachait pas dans un arbre dans un petit passage, mais les morts seront tout de même assez rare, surtout qu'on peut récupérer de la vie en grand nombre (pas de limite pour le nombre de cœurs possédés). Le challenge n'est pas relevé, l'intérêt du jeu est du coup aussi mince que l'épaisseur du chaperon de notre petite demoiselle qui gambade.

 

Dix niveaux, c'est dans la norme des jeux de NES. Par contre, ce sont dix niveaux assez courts, même si on ne sait pas au bout de combien de fruits récoltés on passe au suivant, il faut en général moins de cinq minutes pour passer au suivant. Comptez donc trois bons quarts d'heure maximum pour venir au bout du jeu, si l'ennui ne vous a pas dévoré tel un grand méchant loup avant que vous y arriviez...


Verdict : Little Red Hood n'est pas arrivé jusqu'à nos frontières, et finalement, c'est tant mieux !

bigvilo


Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur Nintendo NES chez notre partenaire 

Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/nes_famicom/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nes_famicom/Little%2520Red%2520Hood/

jeux collector retrogaming collection jeu jeux video collectionneur musée sega nintendo sony atari microsoft lenny shintracteur vaergas collector import Sony Playstation 3 (PS3), Playstation 2 (PS2), PSP, PSone - Nintendo Wii / Revolution, DS Lite, DS, Gamecube, Nintendo 64, Game Boy Advance SP, GBA, Gameboy, SNES Microsoft Xbox, Xbox 360 (X360), Windows Vista, Windows XP - Sega Dreamcast, Saturn, Master System, Game Gear - N-Gage QD, Neo Geo, GP32, GP2X, Gizmondo, Atari, Amiga, Amstrad