Date de sortie française : 26 octobre 1995

Éditeur : THQ

Genre : plate-forme

Support : Super NES

 

SSSSSSSSPLENDIIIIIIIIIDE !!! Si ce mot vous donne envie de danser le big band sur "Hey Pachuco !" avec votre plus beau costume jaune à épaulette, c'est tout à fait normal. Et si vous pensez que The Mask est le meilleur film comique de Jim Carrey et que Cameron Diaz aurait dû rester comme elle était dans ce film, vous avez raison et vous êtes sans doute de la même génération que moi. Ce film culte des années 90 mêlant film et images de synthèse, au point d'avoir l'impression d'être devant un dessin animé tellement le film est loufoque, a permis au film d'être un succès commercial et critique.

Et vu que le film contient des scènes totalement délirantes qui ne peuvent arriver dans le monde réel grâce au pouvoir du Mask, il n'était pas difficile de s'imaginer que le film aurait le droit à une adaptation en jeu vidéo. Pour une fois, je ne vous parle pas d'adaptation de film dans les Loose Tests, mais bien ici, dans les Rétro Tests, avec The Mask sur Super Nintendo.

The Mask est un jeu de plate-forme inspiré du film du même nom sorti exactement un an plus tôt. Vous incarnez l'alter ego déjanté de Stanley Hipkis, à savoir The Mask. Ce dernier devra contre-carrer les plans de Dorian Tyrell, qui a pour but de voler le plus d'argent possible à Edge City, que soit en braquant une banque ou en volant les plus fortunés de la ville dans une soirée de charité.

Vous devrez user et abuser des pouvoirs que vous donne le Masque pour arriver à neutraliser Dorian et ses sbires que vous trouverez sur votre route, et ainsi gagner le cœur de la belle Tina Carlyle au bout des sept niveaux du jeu

Graphismes :

The Mask arbore un look comic très sympathique, qui colle parfaitement avec l'univers du jeu, ressemblant finalement plus à la série animée qu'au film. L'action du jeu est rapide, et l'ensemble suit très bien sans ralentissement ou bug d'affichage, ce qui est une bonne chose. Notre héros est parfaitement animée, puisque l'on retrouve les gimmicks qu'on avait adoré à l'époque du film (la fameuse tornade, le petit klaxon qui déchire tout, les dizaines d'armes dans chaque main, l'écrasement total lors d'une chute trop longue...), et le chapeau jaune du costume emblématique du Mask représente les checkpoints du jeu. On pousse même le vice au point que Stanley enlève le masque et se retrouve en pyjama lorsqu'il perd une vie ! L'esprit du film est parfaitement retranscrit ici. Il en est de même pour les ennemis, puisqu'on retrouve le garagiste véreux, le réveil sauteur, Mme Bonpoil, les hommes de main en costume ou encore Dorian. Les différents niveaux représentent des moments clés du film, comme l'immeuble de Stanley, le parc de la ville, les cellules du commissariat de la ville et forcément le fameux Coco Bongo en niveau final. Peu de reproche graphique à faire au titre, on est devant de la très bonne 2D 16-bits.

Musiques :

Tout le monde était en droit de s'attendre à une utilisation de l'excellente bande originale du film, avec le fameux "Hey Pachuco" que j'ai déjà cité plus haut. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, et les musiques moyennes mais rythmées se font assez discrètes lors des phases de jeu, ébruitées par les effets des coups de poing avec des gants de boxe, des sauts, des différents bonus qu'on ramasse, du klaxon ou de la masse, ainsi que quelques grognements d'ennemis et autres sonneries de réveil qui vous poussera réellement à les écraser pour ne plus les entendre (car, si dans le film il n'y en a qu'un au début, là, vous en aurez jusqu'à la fin!). A noter un point qui va en énerver plus d'un : le petit hic que fait notre personnage quand il se fait toucher, et on va l'entendre souvent croyez moi. On en prend plein les oreilles, surtout si on décide de tracer dans les niveaux, et ça donne une cacophonie monstre, complétant le côté fou-fou du jeu.

Maniabilité / gameplay :

Le jeu se veut très nerveux et accessible à la fois. Comme d'habitude, les flèches servent à se déplacer de droite à gauche, mais également de faire des sauts plus hauts avec la flèche du bas et le bouton de saut qu'est B. La flèche du bas sert également à autre chose qu'à se baisser, puisque si vous appuyez dessus après avoir couru avec la gâchette R, vous ferez une glissade vous rendant invincible jusqu'à vous touchiez un mur, permettant de passer des couloirs truffés d'ennemis sans perdre trop de vie. La touche A permet de se transformer en tornade (comme lors de la première transformation dans le film), Y permet de donner des coups de poing, X pour utiliser le marteau et L pour marcher sur la pointe des pieds. A noter qu'en appuyant sur A et la flèche du haut ou X et la flèche du haut simultanément, vous aurez une attaque alternative, respectivement les dizaines de fusils et le klaxon. Les attaques avec A et X ne sont pas illimitées (tout comme le super saut), puisque vous verrez en bas de l'écran un compteur M, vous indiquant le nombre de points pour vos attaques spéciales restantes, afin de ne pas abuser des grosses attaques. Vous pourrez remplir votre total en ramassant les objets M dans les niveaux, et si vous chutez au minimum, la jauge augmentera jusqu'à un niveau convenable pour attaquer un peu.

L'attaque avec le marteau ne sert pas uniquement à toucher vos ennemis (et plus particulièrement les réveils qui ne peuvent être vaincus qu'avec cette attaque), elle permet aussi de casser des sols fendus, pour avoir accès à de nouvelles zones avec des bonus ou tout simplement pour progresser dans l'histoire. Sans oublier que pour accéder à d'autres parties des niveaux, il faudra à nouveau utiliser la flèche du haut pour passer dans de petites tuyauteries (pas d'arrières pensées merci!) comme les conduits d'aérations, indispensable pour progresser.

Point noir en ce qui concerne le gameplay : quand on se fait toucher par un ennemi ou un piège (on en revient encore à ce point), notre petit Stanley émet un petit bruit, recule et obtient quelques frames d'invulnérabilité en clignotant. Tout ce qu'il y a de plus classique me direz vous ; oui, sauf que le fameux petit saut en arrière va très très loin, et au final on tombe bien souvent d'où on est, nous obligeant à refaire pas mal de passages pour revenir au point où l'on est tombé. Dit comme ça, on a l'impression que je me plains comme un enfant qui perd tout le temps, mais jouez-y et vous comprendrez ce que je veux dire...

Scénario :

Grosso modo, The Mask reprend le scénario du film, à savoir un putain banquier un peu looser devient une bête de charisme avec des pouvoirs digne d'un dessin animé, se retrouvant malgré lui dans une affaire de grand banditisme contre un certain Dorian Tyrell qui veut toujours plus d'argent, et est prêt à voler les plus puissants de la ville dans son propre club, en utilisant lui aussi le Masque. Il y a d'ailleurs un petit souci avec ce point, puisque Dorian est le boss du jeu, mais porte lui aussi le Masque quand vous l'avez...

Les sept niveaux du jeu sont composés de petits passages marquants du film, bien souvent ne représentant pas plus d'une minute du film, mais ça c'est le lot de la plupart des jeux à licence.

Replay value :

 The Mask n'est pas forcément un jeu de plate-forme / action facile, les ennemis peuvent être assez coriaces par moment (notamment les boss). On dispose de trois vies au départ, on peut en trouver une supplémentaire dans chaque niveau, mais attention : aucun continue... Le fait d'avoir des attaques spéciales limitées qu'on ne peut pas recharger lorsque l'on rencontre un boss (sauf le final) donne pas mal de fil à retordre. Heureusement, il y a des checkpoints dans chaque niveau, par contre, ils ne seront pas forcément sur votre route, et si vous ne les croisez pas, il faudra recommencer au début si vos points de vie (au total de 500 à chaque début de niveau) tombent à zéro. Ne comptez pas le finir du premier, il faudra recommencer pas mal de fois pour bien cerner chaque niveau (notamment l'avant-dernier et le dernier, avec énormément de passages avec différentes sorties), mais une fois arrivé à ce point, le jeu se finit en moins d'une heure.

Conclusion :

Si seulement tous les jeux vidéo issus d'un film étaient de la même qualité que The Mask sur Super Nintendo... Même s'il n'est pas dénué de défauts, et malgré son arrivée tardive sur une console en fin de vie, il s'agit d'un bon petit jeu d'action/plate-forme efficace et déjanté.

bigvilo


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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/snes/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nisnes/Mask%252C%2520The%2520%2528Europe%2529/

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