Date de sortie française : 1987
Éditeur : SEGA
Genre : shoot'em up
Support : Master System
Durant les années 80, avec l'arrivée des productions japonaises un peu partout dans le monde sur les petits écrans, la mode auprès des enfants est aux robots, si possible gentils, voulant faire le bien et pouvant se transformer, comme ça on a la totale. Vu que le marché télévisuels est surchargé de ce genre de programmes, si on veut continuer à surfer sur cette vague, il faut passer par l'autre support qui scotche les jeunes à l'écran familial : le jeu vidéo. C'est pourquoi on voit sortir des jeux comme Transbot sur Master System, avec parfois de bonnes surprises comme ici.
Transbot fait parti des premiers jeux de la Master System, ou de la Sega Mark III comme on l'appelle au Japon, en 1985 (en 1987 chez nous). Dans ce jeu, on incarne le pilote d'un avion de type CA-214, ce dernier étant évolutif en fonction de l'arme qu'il possède, et peut se transformer tel un Transformer. Il faudra détruire Dalaus, une intelligence artificielle laissée par l'ancien régime d'avant la guerre nucléaire du début des années 2000 qui impose un régime dictatorial dans une ville et veut l'étendre au monde entier.
Graphismes :
En remettant le jeu dans un contexte d'il y a maintenant 33 ans, Transbot dispose de graphismes léchés et assez fin pour un shoot'em up sur console de salon d'époque. De belles couleurs, même si l'univers est assombri pour nous faire retranscrire la désolation du futur, mais également des animations intéressantes, qui restent dans les patterns assez classiques qu'on voit dans les shoots horizontaux d'époque. On peut regretter tout de même que la plupart de nos ennemis ne soient que des masses robotiques circulaires, c'est dommage, car on a le droit à une copie d'AT-ST en guise de boss incarné pour Dalaus, nommé Elgranzon. A noter les deux formes de notre astro-avion, l'une classique comme n'importe quel avion de combat, l'autre plus humanoïde, pouvant se déplacer dans les airs comme un avion, avec les armes qui vont bien à chaque fois qu'il y a transformation.
Musiques / bande-son :
Alors oui, le jeu ne dispose que de trois musiques (une pour le menu, une pour la phase en extérieur et une pour la phase souterraine), mais on ne peut que constater qu'elles sont de qualité, même si la boucle ne dure pas extrêmement longtemps. Pour ce qui est des bruitages, c'est d'assez bonne qualité aussi, on peut peut-être regretter ce bruit aigu lors du « tirage » de l'arme qu'on va obtenir après avoir détruit le camion et récupéré l'objet spécial.
Maniabilité / gameplay :
Transbot est aussi simple d'accès que pas mal de jeu du genre de l'époque : pour s'amuser, il suffit simplement de se déplacer avec le D-Pad d'avant en arrière et de haut en bas sur un scrolling horizontal forcé et de tirer avec le bouton 2. Mais pour être encore plus accessible, on ne perd pas une vie à chaque fois qu'on se fait toucher par un tir ennemi ou qu'on en percute un : on dispose d'une barre de vie, qu'on peut remplir en récupérant les bonus.
Mais le véritable sel du jeu, c'est de pouvoir changer d'arme en cours de route : il y en a six au total, de A à F (G permet de récupérer toutes les munitions des armes autres que la A quand on en possède déjà une). A pour le tir normal, B pour des tirs circulaires plus larges, C pour envoyer un mur de lumière qui ne peut être stoppé, D qui est un missile qui n'explose pas à l'impact (à la différence du tir A), E pour un tir dans trois directions (mais faible portée) et F pour tirer vers l'avant et vers l'arrière en même temps. Ces armes ont donc des munitions limitées, et quand vous n'en aurez plus, vous reviendrez avec l'arme de base, la A. Le tir C est clairement le plus puissant du jeu, couvrant une bonne partie de l'écran et n'explosant pas à l'impact, on peut détruire des salves d'ennemis assez facilement. Mais retenez que D sera la plus utile...
On regagne une vie quand on atteint les 40000 points, c'est bon à savoir. Pour ce qui est des défauts sur ce point, on peut regretter une certaine lenteur dans les déplacements du vaisseau, qui demanderont un léger temps d'adaptation au joueur (mais le jeu n'est pas extrêmement compliqué).
Scénario :
Comme bien souvent dans les shoot'em up futuristes, on se retrouve avec un monde dévasté, avec une force surpuissante qui veut dominer la planète et tout le toutim. Mais ça, c'est maintenant, car si on regarde en arrière, et notamment dans la première partie des années 80, les shoots disposent d'un pitch un peu différent : un vaisseau venu de la Terre voulant détruire l'envahisseur extra-terrestre. Transbot change un peu tout ça, avec un monde post-apo suite à une guerre nucléaire, et une intelligence artificielle qui veut assouvir le reste de la population en dirigeant des robots pour conquérir le monde. Ca ne vous rappelle rien ?
Même si, comme bien souvent dans les jeux de cette période, le scénario ne se voit que dans la partie Histoire du manuel, on comprend assez vite que notre héros va devoir détruire les machines pour être libre, et il faudra aller dans une forteresse cachée (à vous de deviner comment faire, mais je crois vous avoir aidé...) pour détruire le mal.
Replay value :
Se jouant seul ou à deux chacun son tour, Transbot peut-être jouable à l'infini. Tout d'abord, parce que rien nous indique comment aller dans la forteresse de Dalaus, et parce qu'une fois qu'on aura battu Elgranzon, on recommencera un nouveau loop, avec des ennemis plus nombreux. Mais le jeu est assez divertissant, et on y revient volontiers, ne serait-ce pour faire un loop, qui peut se finir en moins de cinq minutes quand on connaît le truc.
Conclusion :
Même si beaucoup l'ont oublié, Transbot est un bon petit shoot'em up de la Master System, qui fait parti du haut du panier des jeux du genre de la console, et même des jeux tout court sur ce support. Ca a peut-être un peu vieilli aujourd'hui, mais ça reste efficace pour qui veut s'amuser sur la 8 bit de Sega.
bigvilo
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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/master_system/
Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nisms/TransBot%2520%2528USA%252C%2520Europe%2529/
