Éditeur : Kid Corp.

Année : 1999

Support : Playstation




On nous saoule à tout bout de champ avec le placement produit de grandes marques dans les clips, les films, les séries, les jeux vidéos... depuis un certain temps, au point qu'on commence à l'assimiler comme la normale. Heureusement que certains êtres bien pensants ont trouvé que la publicité au sein des programmes étaient trop grosse et trop voyante, la floutant de plus en plus. Mais ce phénomène ne date pas d'hier. En effet, on retrouve des tonnes de pub présentes dans des films des années 70-80, dans leurs dialogues et même dans les jeux vidéo. Qui ne connaît pas Donald Land sur NES ou Globial Gladiators sur consoles Sega issus d'une grande chaîne de fast-food américaine ? Ou le moins connu Coca Cola Kid sorti sur Game Gear ? Nous sommes inondés de pub depuis des années, et ça n'a pas l'air de vouloir s'arrêter.


Et bien pour continuer dans cette lancée des jeux publicitaires, parlons d'un jeu qui n'est sorti qu'au Japon et qui, pourtant, sert de vitrine à une marque américaine de soda. En clair, si vous trouviez que le rouge n'allait pas avec votre teint, essayez de vous mettre au bleu chez le concurrent avec Pepsi Man.



Pepsi Man est un runner sorti en 1999 sur Playstation uniquement au Japon. Vous incarnez la mascotte japonaise de la marque de soda de l'époque, Pepsi Man, qui va devoir courir, sauter, glisser et encore courir pour ramasser le plus de canettes de Pepsi sur son chemin et atteindre le distributeur de canettes du niveau. Distributeur de canettes de Pepsi bien sûr.

Et non, contrairement à ce que l'on pourrait croire, je n'ai aucunement été influencé par la marque de soda Pepsi pour cette petite introduction du jeu, sachez que la marque Pepsi ne m'a pas contacté pour que je le fasse de la publicité en passant par le test du jeu Pepsi Man.



Graphiquement, ce jeu nous rappelle sans nostalgie cette époque des jeux en 3D pas très certains d'eux et dont les textures bougeaient énormément en touchant à peine à la caméra. Il est composé de sprites 2D (pour les canettes, très bien modélisées soit dit en passant, la population, quelques obstacles) dans un univers 3D donc, avec les véhicBUVEZ DU PEPSIules et notre héros sous cette forme. Bien que les univers soient assez variés (banlieue de grande ville, égout/métro, chantier, désert...), ils donnent l'impression d'être lisses, sans saveur, et certains sont même des repères à panneaux publicitaire pour la marque (je pense notamment au désert avec les motards). Après on reste dans un standard 32-bits, aujourd'hui on trouve ça immonde et taillé à la hache dans du granit, mais à l'époque c'était pas si mal (on a vu des jeux plus célèbres avec une modélisation plus dégueu). Et pour Pepsi Man alors ? Son apparence mi-muscle mi-aluminium sans visage le rend assez surréaliste, mais il colle avec la mascotte des spots de pub ; par contre, en ce qui concerne son animation, on tombe sur un manche à balai qui a du mal à se mouvoir lorsqu'il saute (fou rire garanti) ou qu'il glisse. Mais bon, quand on a trop de muscle, on devient moins souple. A chaque fois que vous finirez un monde (composé de deux niveaux de course et d'un de course-poursuite), une vidéo avec ce gros américain qui doit du soda sera diffusée, histoire de vous rappeler à quelle marque fait allusion le jeu, en cas où si vous aviez oublié.


Le jeu comporte des musiques. Ouf, quand on a un jeu sur support CD, on s'attend au minimum à en avoir une. Les musiques sont d'ailleurs assez rigolotes, collant bien avec l'aspect de course et de rapidité voulu par Kid Co. Bon, elles tournent toujours autour du héros et répètent la marque concernée toutes les dix secondes et se révèlent finalement répétitive, mais elles ne sont pas énervantes ni prise de tête. Et pour ce qui est des bruitages, ce ne sont pas les meilleurs qu'on ait entendu sur Playstation mais remplissent leur rôle. Le petit bruit qui s'active quand vous ramasserez une canette deviendra un peu énervant par moment, d'une part PEPSI, PEPSI MAX, PEPSI COOL ET PEPSI NEXTparce que vous l'entendrez constamment, et d'autre part parce qu'il ne fait pas tant penser que ça au bruit d'une canette, mais bon, quel est le cri d'une canette ? Les voix du jeu sont en anglais, pour coller avec les fameuses pubs japonaises et les différentes vidéos qui entrecouperont les niveaux. Mais bon, vous entendrez assez peu de dialogue, un petit à chaque début de monde et une petite phrase de pub dans les vidéos.



La prise en main est très simpliste pour une aventure qui se veut l'être tout autant. Si vous connaissez les runners qu'on trouve partout sur les smartphones et tablettes aujourd'hui, vous ne serez pas dépaysés, ces derniers ne proposant pas d'évolution à ce niveau depuis Pepsi Man : on se déplace de gauche à droite en suivant une vitesse prédéfinie pour éviter les obstacles, mais on peut aussi sauter avec X et carré sert à glisser pour passer sous des obstacles ou pour tacler les pauvres passants venu se mettre sur votre passage. Mais petite innovation : en appuyant sur la touche carré et la flèche du haut, vous bénéficierez d'un boost permettant de vous sortir de situations parfois difficiles (comme un face-à-face avec un train, mais juste par exemple hein!) ; mais attention à ne pas le faire au mauvais moment, au risque de ne finalement pas pouvoir passer comme il était prévu à l'origine. Comment ça ? Chaque niveau dispose d'un trajet prédéfini à découvrir pour le finir sans se faire toucher et en ramassant chaque canette (bon, faudra squatter les niveaux pour découvrir ces trajets), qui peut être altéré en cas d'abus d'accélération, car les niveaBUVEZ DU PEPSI, MAINTENANTux restent identiques à chaque nouvelle partie (chaque événement se passera au même endroit au même moment). Bon, ça ne vous empêchera pas de finir le niveau, même si à certains endroits vous ne pourrez pas passer en n'utilisant pas l'accélération et d'autres où on ne peut passer sans encombre en utilisant juste avant. Et n'oubliez pas : Pepsi Man n'est peut-être pas humain, mais il ressent un peu la fatigue, l'accélération n'est donc pas faisable à l'infini.


Pour ce qui est de l'histoire, ça se résume à peu près à cela :

C'est Pepsi Man, le héros fait d'aluminium et de soda qui arrive en ville pour prouver les vertus de la marque qu'il représente et qui va le prouver en rendant service aux autorités et aux chalands du coin, en finissant magistralement une canette à la main pour se désaltérer de l'effort qu'il vient de fournir.

Vous trouvez que ça ne tourne qu'uniquement autour de la marque Pepsi ? Et bien vous avez raison, ce jeu n'est qu'un faire-valoir pour la marque, désirant se donner une image fun et forte auprès des joueurs (et des gens en général, vu qu'il s'agissait au début que de simples spots publicitaires).



Le jeu n'est pas excessivement difficile : les premières parties se résumeront souvent à de la découverte, ne vous attendez pas à ramasser toutes les canettes (rapportant une vie toutes les 25 comptabilisées en fin de niveau) et faire un record de temps dès votre première partie. Il faudra faire deux-trois fois chaque niveau avant d'espérer les faire sans perdre une vie. La console affichant bien les futurs obstacles, vous aurez le temps d'anticiper et d'essayer de passer sans problème, même si ce ne sera pas toujours le cas. Mais vu que les parties se suivent et se ressemblent, vous vous accommoderez assez facilement aux niveaux, aussi bien en vue de dos qu'en vue de face.


Vous l'aurez peut-être remarqué, mais je ne bash pas tant que ça ce Pepsi Man. En effet, ce n'est pas un si mauvais jeu, ni même un bon, on peut le répertorier dans les jeux corrects, moyens, surtout qu'il se base à une phase de jeu qui, était à l'époque 16-bits, essentiellement un mini-jeu parmi un jeu de plate-forme (courir de dos ou de face sans contrôler sa vitesse, donc rien à voir avec un Crash Bandicoot par exemple). Si il fait aujourd'hui parti des tests de la loose, c'est tout simplement parce que ce jeu se base uniquement sur une marque et quelques spots de publicité, en sachant que peu de choses au départ pouvait laisser deviner qu'un jeu du genre pouvait sortir sur cette mascotte. De plus, le placement produit (ou plutôt placement marque) est omniprésent et est même la base du gameplay ! Rien à voir avec un Global Gladiators par exemple, ou finalement McDonalds est en retrait ; ici, on joue Pepsi, on ramasse Pepsi et on gagne Pepsi, on en mange matin, midi et soir quoi. Au point que ça en devient gênant de voir ces logos toutes les demies-secondes de jeu. Sans la marque, le jeu n'aurait pas eu raison d'être. Comme le jeu d'un film ? Oui et non, car si on enlève le côté licence d'un jeu de film, il peut encore exister (pas forcément se vendre), là...PEPSI EST EXACTEMENT CE QU'IL VOUS FAUT POUR VOUS DESALTERER, POUR VOUS SENTIR BIEN DANS VOTRE CORPS. BUVEZ PEPSI COMME MARTY MC FLY L'A FAIT AVANT VOUS !



Verdict : n'étant pas forcément un mauvais jeu, Pepsi Man ne marquera pas l'esprit des joueurs. Enfin, il me semble, car maintenant j'ai envie de me boire une bonne canette bien fraîche de Pepsi.

bigvilo

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