Éditeur: Nics Co Ltd
Année: 1992
Support: Arcade


 La copie, c'est le mal, on le sait tous; alors il faut que les autres le comprennent. On voit surtout ça dans le domaine du textile et affiliés, avec la contre-façon que les autorités responsables essayent tant bien que mal de stopper.
 Dans le milieu du jeu vidéo ça arrive également: on connaît tous les CD de jeux gravés, qui a commencé avec la génération Playstation et qui continuent aujourd'hui au point que les majors en tremblent... Mais le piratage date déjà d'avant, avec les copies de disquettes sur les micro-ordinateurs et les bootlegs chinois ou coréen en arcade.

 Mais dans cette histoire, je crois que le pire du pire (du ridicule), c'est une boîte qui produit un jeu original (enfin, vous verrez que c'est pas si sûr) en voulant imiter les références de l'époque. Pour ce nouveau test de la loose, nous sommes en 1992, et un nom fait frémir les gosses et ados de l'époque: Dragon Ball, manga japonais qu'on ne présente plus. Et en 1992, Nics Co va sortir un jeu sur arcade qui restera dans l'histoire pour... enfin, ça se passe de mot, voici Dragon Bowl.

 Non, vous avez bien lu, j'ai bien écrit Dragon Bowl! Ce jeu sorti il y a maintenant près d'une vingtaine d'années est un beat'em all qui reprend sans vraiment s'en cacher l'univers de Dragon Ball, d'ailleurs vous verrez sans aucun doute les références dans le nom du jeu, les personnages (garçon mal coiffé, vieux pervers...), les décors, les éléments (boules oranges, bâton magique...) et quelques petits trucs bien cachés que je vous laisse découvrir. Donc un beat'em all où le but est de taper sur tout le monde pour progresser dans les niveaux, avec à chaque fin des-dits niveaux un boss accompagné de quelques sbires à battre. Pas vraiment d'histoire, même les quelques images que l'on voit au début ne nous permettent pas d'en inventer une (on remarque juste que les dessinateurs ne savaient vraiment pas copier du DBZ). Ah si: y'a un gros lézard en kilt en tant que boss final du jeu qui a deux masses... Ouais, vous avez raison, ça n'aide pas à faire avancer l'histoire.

 La première chose qui nous choque quand le jeu démarre (et je parle de la cinématique d'intro), c'est sa laideur: vous verrez que les sprites sont mal faits (enfin, les imitations de sprites), les décors sont peu détaillés, l'animation est raide comme un balai-brosse... Mais le pire, ce sont les bruitages: on part vraiment dans le plagiat d'une autre licence phare des années 90: Street Fighter. Oui, Street Fighter! Les bruitages sont ceux du deuxième épisode de la mythique série de jeux de baston, Chun Li en tête! Enfin, passons les hurlements de rire et concentrons nous sur le jeu: la cinématique de début est confirmée voir approfondie avec les premières images in-game: les sprites sont moches, les décors donnent l'impression d'avoir été fait par un enfant de 5 ans... Mais en plus du malheur de nos yeux, il y a celui de nos mains et de notre cerveau: un bouton pour taper, un pour sauter, et le combo des deux peut faire des projections d'adversaires, histoire de les balancer dans un trou ou de casser divers éléments du décors pour découvrir bâton magique (!), temps bonus ou points (représentés par  des boules oranges...). Malgré cela, c'est aussi raide qu'un balai-brosse, et qui est plus est d'une lenteur... Un comble quand on connaît le dynamisme des épisodes TV de DBZ! … Oubliez ce que j'ai dit.

 Autre particularité du jeu: il est extrêmement dur, on perd rapidement une vie alors qu'on est encore au premier plan du jeu et qu'on n'a pas battu trois ennemis. C'est extrêmement frustrant, surtout à l'époque où l'on devait mettre sa pièce de 5F dans la borne, heureusement qu'on dispose de deux vies, sinon ça aurait été une arnaque encore plus grande que celle qu'on a devant les yeux. Le jeu s'étale sur 6 niveaux, où la difficulté augmente légèrement à chaque fois, comme tout bon jeu d'arcade, mais les ennemis sont les mêmes (les couleurs changent quand même), leur vie également, leur palette de coups (pas très variée)... Bref, les développeurs ne se sont pas trop foulés sur ce point (comme sur les autres d'ailleurs). Sans oublier que la hitbox de notre héros est tout aussi frustrante que le nombre de crédits que l'on passe sur le jeu: parfois, les ennemis nous touchent alors qu'ils sont plus en retrait du plan que nous, ils nous attaquent de plus loin alors que si on regarde leurs animations (pour les ennemis se battant avec leurs poings), ils ont la même porté que nous. De quoi péter un plomb. Allez, la cerise sur le McDo de la difficulté mal pensée: une fois qu'on est pris dans un enchaînement de coups d'un ennemi (qui nous enlève un de nos trois points de vie), on ne peut en sortir. Enfin, il se peut qu'on arrive à en sortir, mais les chances que ça arrive sont encore plus minces que de tomber enceinte après mis correctement un préservatif (PROTEGEZ-VOUS!)...

 Fin pour ce qui est du jeu en lui même, on va parler vite fait de ce qui fait que le jeu est à hurler de rire par moment: tout ce qui a été pompé sur DB et SF (vu que vous le savez maintenant, enfin sauf les deux-trois qui ont débarqué durant le test). Outre le personnage principal qui ressemble à s'y méprendre à Sangoku enfant, vous devrez ramasser des boules oranges pour gagner des points au cours des niveaux, vous pourrez ramasser un bâton magique qui ne grandit pas pour taper temporairement sur vos adversaires, vous verrez également quelques images qui semblent inspirées (et pas tirées tellement c'est laid) d'un manga de maître Akira Toriyama. Mais il y a aussi quelques trucs plus ou moins cachés dans les décors: on peut retrouver Tortue Géniale derrière des feuillages, dans une échoppe, on peut également voir de la pub pour une contre-façon de Capsule Corp, et enfin la célèbre vignette de Tortue Géniale (je vous laisse regarder la seconde capture d'écran du test). On peut également voir le Dragon de différentes couleurs au cours des niveaux.
 Une fois que le jeu sera fini, c'est-à-dire après plus d'une heure si vous galérez ou un peu moins si vous maîtrisez, vous verrez l'un des écrans de fin le plus beau de l'histoire du jeu vidéo... Nan, je plaisante! Ou peut-être pas... En tout, vous verrez souvent celui-ci:

Verdict: je souhaite sincèrement à toutes les personnes qui ont mis une pièce dans Dragon Bowl à l'époque un bon rétablissement.

Petite vidéo pour vous montrer la scène d'introduction du jeu:


Intro Dragon Bowl - Arcade (FBA) par bigvilo

bigvilo

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Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/FBA/
Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/FBA/Dragon%2520Bowl/

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