Date de sortie française : 25 août 1997

Éditeur : Nintendo

Genre : FPS

Support : Nintendo 64

 

Avant, oui, je vous parle d'avant, avant l'arrivée de la 3D sur nos consoles de salon, les joueurs de FPS (jeu de tir à la première personne pour ceux qui ne regardent que les infos sur France 2) devaient s'équiper d'un bon ordinateur pour faire tourner leurs jeux préférés, et ainsi éviter des portages moyens sur SNES. Mais un jeu, un seul, développé par Rareware, va changer la donne et donner ses premières lettres de noblesse au genre sur console de salon, et de belle manière, avec GoldenEye 007.

GoldenEye 007 s'inspire du dernier James Bond avec Pierce Brosnan sorti à l'époque portant le même nom, sorti deux ans plus tôt. En rentrant dans le costume de l'agent secret britannique, vous allez devoir lutter contre un syndicat du crime qui veut utiliser le satellite GoldenEye sur Londres, ayant pour but de causer un véritable cratère à la place de la ville. Le jeu reprend donc les grandes lignes du film, et vous vous rendrez même à différents endroits du film pour exécuter les mêmes actions que dans le film.

Graphismes :

GoldenEye 007 prouve qu'au début de sa vie, la Nintendo 64 est capable de proposer de la 3D temps réel d'une extrême qualité et d'une grande fluidité. James Bond (qu'on voit assez peu de face en solo) et les autres personnages du film sont assez bien représentés, en se remettant dans le contexte de l'époque. Les différents niveaux sont assez détaillés, bien que manquant un peu de vie (limitation de la console oblige) et ont chacun un univers propre, rappelant les scènes concernées dans le film. Les armes sont aussi très sympa et disposent de détails suffisants pour se les approprier et deviner leurs effets. Enfin, lorsque l'on joue à deux joueurs ou plus, les graphismes deviennent un peu moins fins mais restent lisibles et appréciables, à partir du moment où l'on possède un écran suffisamment grand pour ne pas se détruire les yeux. Une bien belle réussite visuelle.

Musiques :

Bien qu'il y ait quelques musiques d'ascenseur, il faut signaler la qualité de ces dernières et des autres pour un jeu sur format cartouche. La plupart des musiques collent bien au thème de l'espionnage et de l'infiltration, donnant envie de faire ça en finesse plutôt qu'en mode bourrin. Le rythme est donné, vous êtes bel et bien dans un épisode des aventures de James Bond.

Pour ce qui est des bruitages, chaque arme possède un son différent des autres, augmentant le réalisme ; pour ce qui est des bruits d'impacts, de gémissements de douleur et d'explosion font le boulot, sans être exceptionnels. On peut regretter l'absence de voix pour les dialogues, mais il était difficile de trouver un jeu avec des voix digitalisées sur la 64-bits de Nintendo.

Maniabilité / gameplay :

Grâce à son stick analogique et son bouton Z bien placé comme s'il s'agissait d'une gâchette, on a l'impression de tenir une arme entre ses mains ! Alors ce n'est peut-être pas la prise en main des FPS récents avec deux sticks (un pour se déplacer et un pour changer sa vision) et il faudra s'accommoder des pas de côtés bien utiles avec le pavé numérique et la visée avec la gâchette R. A permet de changer d'arme, et B permet de recharger et de faire une action (si c'est possible avec ce qui est devant nous), sans que cela ne provoque une gêne. Vous remarquerez que James ne peut pas sauter si s'accroupir, mais le jeu est adapté en fonction de ce manque. 007 sera bien entendu bien équipé en gadgets pour mener à bien ses missions, des mines commandées par une montre ou d'une autre montre faisant office de laser, mais aussi de quelques armes bien musclées, du PP7 équipé ou non d'un silencieux aux pairs de Klobb, fusil sniper ou le KF7 Soviet.

Une fois à l'écran, ça ne fait aucun doute : après s'être fait un peu la main sur le premier niveau qui permet d'utiliser chaque bouton de la manette, les actions sont fluides, on arrive à battre des vagues d'ennemis avec un simple silencieux et on ne se prend pas les pinceaux dans les boutons. Rareware nous propose ce qui se fait de mieux dans l'utilisation de la manette pour la console et pour les FPS consoles.

Scénario :

L'histoire présente dans le jeu est quasiment identique à celle du film de Martin Campbell.

James Bond, le célèbre agent secret du MI6, va devoir retrouver le satellite russe GoldenEye, qui peut détruire n'importe quelle grande ville à l'aide son rayon. L'agent partira un peu partout dans le monde, de la Sibérie à la jungle cubaine, en passant par Saint-Pétersbourg et la Côte d'Azur. Il croisera son collègue 006 qui se retournera contre la Couronne, Ourumov et ses plans machiavéliques ou encore Natalya Simonova, une russe énigmatique qui vous sera forte utile. Bref, vous êtes devant un véritable scénario catastrophe digne des grandes heures de Ian Flemming (même si le film et donc le jeu ne sont pas issus d'un scénario de son cru), même si l'action ne laisse pas souvent la place à de grands dialogues pour faire progresser l'aventure. Si vous ne lisez pas les rapports d'avant mission, vous ne pourrez pleinement profiter de l'histoire, surtout qu'aucune cinématique n'est au programme.

Replay value :

En mode Agent, l'aventure principale peut se finir en 8-10 heures pour les adeptes de FPS à l'ancienne. Sachez qu'en mode Secret Agent et 00 Agent, vous débloquerez à chaque fois un niveau inspiré d'anciens films de la licence (la première, Aztec, est inspirée de Moonraker et la seconde, Egyptian, reprend des éléments de L'Espion qui m'aimait, L'Homme au Pistolet d'Or et Vivre et Laisser Mourir. Ca vaut le coup de s'essayer à des modes plus difficiles.

Vous pourrez aussi essayer de battre des temps prédéfinis pour chaque niveau afin de débloquer des cheats que vous pourrez ou non activer dans le jeu (mode grosse tête, être invincible, mode Turbo, avoir le Golden gun...), ce qui ajoute du temps de jeu sur le mode solo. Et même si ce dernier est d'une très grande qualité, il faudra absolument s'essayer au mode multi de deux à quatre joueurs, reprenant une bonne partie des niveaux du mode solo où vous pourrez vous mesurer avec vos potes sur votre skill sur GoldenEye. Vous n'avez rien compris ? C'est pas grave, ça veut dire qu'il faut absolument jouer à ce jeu en mode multijoueur, pour avoir une durée de vie du jeu pratiquement infinie (au bas mot, car quand vous aurez fait deux-trois parties à quatre, vous ne pourrez plus vous arrêtez de la soirée), pour tenter des matchs à mort, des matchs en équipe, des parties en one-shot...

Conclusion :

Arrivé à une période où les bonnes nouveautés sur N64 commençaient à se faire rare, GoldenEye 007 a réussi à s'imposer comme l'un des meilleurs jeux de la console, et accessoirement l'un des meilleurs FPS de l'histoire, tous supports confondus. Et, excusez du peu, c'est à ce jour la meilleure adaptation d'un film en jeu vidéo...

bigvilo

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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/n64/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/niN64/007%2520-%2520GoldenEye%2520%2528Europe%2529/

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