Éditeur : LJN

Année : 1985

Support : Nintendo NES


S'il y a bien un film culte des années 80 qui n'a pas vieilli et qui ravit toujours petits et grands lorsqu'il passe à la télévision, c'est bien Retour vers le Futur. Ce film réalisé par le génial Robert Zemeckis, avec deux grandes stars du cinéma du cinéma américain, à savoir Michael J. Fox et Christopher Lloyd, met en scène Marty McFly et Emmet Brown, dit "Doc", voyageant à travers les décennies à bord d'une DeLorean DMC-12 transformée en machine à voyager dans le temps si elle atteint les 88 miles à l'heure (environ 140km/h pour les fans de l'unité métrique). Après avoir fait un petit tour dans les années 50 à la rencontre de ses parents et du Doc plus jeune, Marty ira par la suite dans les deux autres films de la série dans le futur (le 21 octobre 2015, préparez votre Hoverboard pour accueillir le voyageur de Hill Valley!) pour tenter de sauver son fils, puis reviendra beaucoup plus loin dans le passé, en 1885, pour ramener le Doc dans le présent, lui qui s'est établi dans le Far West. La trilogie est connue de tous, et son succès et sa qualité sont reconnus par tous, même les rageux.

Et comme on pouvait s'y attendre, avec le succès viennent les produits dérivés. Et le monde du jeu vidéo, encore au Moyen-Âge en 1989, n'y déroge pas. La console de salon de Nintendo de l'époque, la NES, accueille une adaptation du premier épisode, sobrement nommé Back to the Future.


Back to the Future est un jeu d'action sorti en 1989 sur NES et reprenant des éléments du film Retour vers le Futur. Le joueur incarne Marty McFly, un adolescent propulsé dans les années 50 à la suite d'un voyage dans le temps inattendu en DeLorean. J'ai l'impression de répéter un peu ce que j'ai dit plus haut, mais sait-on jamais s'il y a des gens qui ne lisent pas les introduction.

Le but du jeu est de faire une petite balade à Marty dans le Hill Valley de 1955 pour récupérer des icônes de temps pour que son futur ne s'estompe pas, et puisse retrouver le Doc, seule personne à pouvoir le faire revenir dans le présent.

Pour ce jeu, Beam Software, le studio de développement du jeu, a choisi une approche à la Paperboy : une vue dessus (pas de trois quart cette fois) avec un personnage qui avance automatiquement (sauf lors des passages importants, comme au café de Lou ou au lycée), et qu'on doit faire bouger pour esquiver et ramasser des objets. Sauf qu'à la différence de Paperboy, les développeurs ne se sont pas trop foulés pour les détails, et le rendu est plus que moyen. Vu qu'il est assez peu détaillé, on se demande si certains objets au sol sont des bonus ou des obstacles à éviter ! Pendant un bon moment, j'esquivais les boules de bowling, pensant qu'il s'agissait d'un caillou qui allait me faire trébucher ! Notre héros ainsi que les personnage que l'on croise sont assez moches, et pour couronner le tout, presque tous les niveaux se ressemblent, il y a juste eu quelques changements de couleurs pour dire qu'on passe d'une zone à l'autre. Bref, un rendu visuel qui manque d'originalité, de charisme, et tout simplement de beauté.

 

Et niveau ambiance sonore, ce n'est pas mieux, si ce n'est pire. Le film dispose de musiques vraiment géniales qui mettent dans l'ambiance, quelque soit l'époque dans laquelle se déroule l'action (on pense aux titres "Back in Time" ou "Johnny Be Good" pour ne citer qu'eux) et surtout la fameuse musique de générique qui colle à la peau de la série, reconnaissable par tous même aujourd'hui. Et bah ici, rien à voir : on a le droit à une boucle musicale atroce, qui n'a rien à voir avec la série (ou alors faut me dire à quel moment), et qui ne veut pas s'arrêter, sauf dans les niveaux spéciaux, où on a carrément aucune musique. On pourrait se dire que c'est pas si mal après avoir eu cette satanée musique pendant plusieurs niveaux. Non, c'est pire, car du coup on a prend conscience que les bruitages sont encore plus mauvais, et rappellent les bips qu'on pouvait entendre sur Atari 2600 (je n'ai rien contre cette console, juste qu'au niveau du chipset son, elle ne fait pas le poids par rapport à la console de Nintendo). Et je rappelle que le titre est sorti en 1989, à une période où le son est rodé sur cette console...


Le jeu reprend de manière grossière l'histoire du film : Marty est propulsé en 1955 dans un Hill Valley où l'horloge de la ville fonctionne encore et où ses parents ne se connaissent pas encore. Le but de notre héros sera de faire en sorte que ces parents se rencontrent, de retrouver le Doc pour qu'il lui permette de revenir à son époque, et le tout rapidement car le temps est compté.

Et ce temps se ramasse dans les niveaux, sous forme de réveil, pour faire en sorte que votre photo de famille (visible en bas de l'écran, oui, c'est moche) ne finisse pas vide, synonyme de perte de vie. Par contre, ne vous attendez pas à voir des multitudes de scènes du film : pas de passage à la cantine du lycée pour provoquer Biff, pas de course skateboard contre voiture d'époque avec pluie de purin pour le perdant... la plupart du temps, vous serez en train de marcher dans la rue en évitant les loubards, les vitriers, les bouches d'égouts ou encore votre mère encore ado qui vous envoie des trucs bizarres.

 

Le jeu se prend en main assez rapidement, il faut dire que sur le papier il n'y a rien de compliquer : on avance automatiquement dans les niveaux concernés, on peut se déplacer dans toutes les directions avec les flèches (on peut même reculer dans la limite du scrolling), sauter avec B et utiliser les boules de bowling ramassées avec A. Cette même touche sert aussi pour certains niveaux bonus, souvent pour lancer des objets, mais ce sont les flèches qui servent le plus dans le jeu. Tout répond assez bien, après il faut faire preuve de dextérité, comme bien souvent pour un jeu de NES. Par contre, la touche de saut ne sert pratiquement, on peut très bien finir le jeu sans s'en servir...

Ensuite, il suffit d'avancer jusqu'au prochain croisement de rues avant la fin du temps imparti (et avant que les trois têtes aient disparues de la photo du bas) ; pour vous aider à aller plus vite (mais gare aux obstacles qui sont plus durs à éviter), vous pouvez ramasser des skateboards improvisés dans la rue. J'ai longtemps cru que c'étaient des Hoverboards, mais en fait pas du tout, quand on tourne on voit les roues (et un Hoverboard du futur, ça n'a pas de roue). Les niveaux spéciaux vous demanderont d'autres objectifs, comme battre 99 loubards qui veulent votre peau, ramasser tous les cœurs qu'on vous envoie et toutes les notes de musique. L'ultime niveau se déroule comme les niveaux extérieurs normaux, sauf que cette fois vous avez une DeLorean (enfin, on dirait que s'en est une) et vous devrez éviter les éclairs pour ne pas être ralenti et arriver à l'arrivée où se trouve le câble à une vitesse de 88mph, sans quoi vous perdrez. Attention d'ailleurs à ne pas perdre dans les niveaux spéciaux, sans quoi vous recommencerez le niveau à pied juste avant, en plus du niveau spécial. Oui je sais, c'est très énervant... Donc entre les niveaux spéciaux, vous ferez toujours la même chose, avec des ennemis et des objets toujours au même endroit : l'impression de tourner en rond se fera sentir très rapidement.


Le jeu est très difficile, pas part sa prise en main, mais parce que les éléments vous barrant la route sont nombreux et réagissent aléatoirement, souvent sous votre nez. Vous vous faites donc toucher et perdez du temps. Mais ce n'est pas le pire, car si vous gérez bien votre course, vous pourrez finir chaque niveau avec quelques erreurs. Le plus dur reste les niveaux spéciaux, d'une difficulté et d'une longueur frustrante. Par exemple, pour le premier, il faudra toucher 99 loubards sans qu'un seul n'atteigne le bar : la précision et la rapidité seront de mise, mais croyez moi, vous allez vous casser les dents très souvent. A l'inverse, le niveau des notes de musiques à ramasser avec votre guitare lors de la fête du lycée est lent et chiant au possible, les notes arrivant toutes les dix secondes et la barre se remplissant très lentement, vous resterez un petit moment dessus, surtout si vous ratez une seule note (et oui, on recommence!).

 

Le jeu n'est pas si long que ça, jeu d'époque (presque) oblige, une fois que vous aurez cerné les vingt niveaux du jeu ainsi que la prise en main, vous pourrez finir le jeu en moins de 45 minutes. Mais avant ça, il faudra faire face à la difficulté, la lassitude du titre et éventuellement faire vœu d'abstinence. Bah oui, quitte à être masochiste, autant l'être totalement !


Verdict : au moins, Back to the Future colle au film éponyme sur un point : avec lui, vous faites un sacré bon en arrière au niveau technologique!

bigvilo

Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur Nintendo NES chez notre partenaire 

Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/nes_famicom/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nines/Back%2520to%2520the%2520Future%2520%2528USA%2529/

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