Éditeur : Turbo Technologies Inc

Année : 1992

Support : TurboGrafx 16

 

 

Attendez, attendez ! Ne vous attroupez pas devant ce nouveau test avec vos fourches, vos piques et vos torches, tout en criant "Au bûcher sorcière !". D'une part, parce que ça ne sert à rien, on ne fait plus de bûcher pour acte de sorcellerie dans le coin depuis bien longtemps, et parce que le loose test d'aujourd'hui porte bien sur un héros de votre enfance, à savoir Darkwing Duck, mais sur une version assez peu connue chez nous.

Vous avez sans doute connu la très bonne version Gameboy (un rétro test sur ce jeu est d'ailleurs visible par ici), voir même la version NES d'aussi bonne facture mais en couleurs. Figurez vous qu'il y a également eu une version sur TurboGrafx, le nom que l'on donne à la PC-Engine au pays de l'Oncle Sam. Ouvrez votre paquet de céréales Trio avec Riri, Fifi et Loulou sur la boîte, posez votre Tomy Féeries qui, de toute façon, n'a plus de pile depuis quelques temps et asseyez vous au coin du téléviseur du salon, nous allons donc parler de Darkwing Duck sur TurboGrafx 16.

 

Darkwing Duck sur TurboGrafx est un jeu d'action/plate-forme développé par Radiance Software. Un certain Steelbeak désire prendre la ville de St Canard, aidé des criminels les plus connus du coin, grâce à une arme secrète sur laquelle ils travaillent.

Darkwing Duck devra contre-carrer leur plan en rassemblant des morceaux d'une peinture volée qui aurait inspiré les malfaiteurs pour la création de leur fameuse arme. Mais il faudra qu'il passe au travers de nombreuses embûches sur son chemin sur et sous terre.

 

L'époque des consoles 8 et 16-bits était une période bénie pour les fans de jeux vidéo ET de Disney, puisque bon nombre d'adaptations de films et autres séries étaient des réussites visuelles, sauf quelques rares exceptions (comme Ariel the Little Mermaid). Darkwing Duck ne déroge pas à la règle et est plutôt joli, du moins si on ne compte pas le niveau souterrain qui est affreux et plat. L'ambiance dessin animé est bien retranscrite, avec des couleurs vives, des ennemis loufoques (un pingouin sur un skate, un canard déguisé en robot de l'espace...) mais malheureusement peu nombreux et des boss sympa. Mais tout n'est pas rose pour autant : certaines animations sont un peu en deçà de ce dont on pourrait s'attendre d'un jeu Disney à cette époque (par exemple, pour faire une attaque en sautant, l'animation ne nous fait pas clairement comprendre que c'est une attaque, car on a juste l'impression que Darkwing saute) et le mini-jeu où on doit replacer les morceaux du tableau volé à chaque fin de niveau est peu clair. Les développeurs ont eu la brillante idée de mettre deux personnages derrière la zone du tableau, ce qui rend selon les pièces utilisés la zone pas très lisibles, notamment en fonction de ce qu'il reste à compléter (et vu que le niveau de détails n'est pas poussé à l'extrême, ça gêne). Et donc le fameux niveau qui se déroule dans une sorte de grotte, utilisant peu de couleurs et surtout avec un level design moyen (petite plate-formes sommaires faites à partir d'un sprite du décor, des trous sans fin visibles au dernier moment...), c'est dommage car les autres sont plutôt réussis.

 

Le compositeur des musiques du jeu devait sans doute très fainéant : c'est simple, chaque niveau du jeu possède exactement la même musique à chaque fois, à l'exception des combats contre les boss. On peut quand même trouver quelques musiques différentes (j'en ai compté quatre), notamment dans le menu, mais rien d'exceptionnel, les musiques n'ont rien de particulier et ne reste pas dans la tête comme un bon souvenir.

Les effets sonores du jeu ne relèvent pas vraiment le niveau, étant bien souvent d'assez mauvaises qualité, au point de se demander si le jeu est bien sorti en 1992 et pas en 1985. Les bruitages de l'eau, des tirs ou quand on saute sur la tête d'un ennemi sont assez grossiers et ne représentent pas vraiment l'action qui se passent à l'écran. Et je ne parle pas du bruitage quand on place mal un élément du tableau en fin de niveau, mal de tête assuré ! On peut regretter (quoi que, vu la qualité des autres effets) l'absence de quelques bruitages supplémentaires, par exemple quand on se fait toucher ou quand on saute. Le contenu pour nos oreilles est donc très pauvre...

 

Darkwing Duck se prend en main assez facilement : la touche I sert à sauter, la touche II pour attaquer avec votre pistolet si vous avez des munitions, ou à faire une sorte d'attaque rodéo lorsque vous êtes en l'air. Rien de bien compliqué. Pas tout à fait, qu'une fois les choses en main, l'imprécision arrive. Tout d'abord, parce que le héros est assez lent et donne l'impression d'être très lourd lorsqu'il doit sauter. Ensuite, parce que pour faire l'attaque rodéo, il faut sauter (lourdement je vous le rappelle) et appuyer sur la touche d'attaque ; mais cette fameuse touche d'attaque sert aussi à utiliser son pistolet. Donc bien souvent, quand on veut faire une attaque rodéo pour toucher son adversaire en gardant ses munitions pour le boss du niveau, on en utilise quand même une si le timing n'est pas bon. Et si vous vous ratez, sachez qu'à l'inverse des jeux de plate-forme Mario style, si on saute sur la tête d'un ennemi, et bah on perd de la vie !

D'ailleurs, vous trouverez plusieurs genres de munitions lors des niveaux, de différentes couleurs (jaune, orange et verte). J'ai trouvé que leur puissance était identique, il y a juste l'effet quand elles touchent un ennemi qui change (la verte provoque un petit nuage de fumée) Enfin, les sauts sont assez peu précis, ce qui devient un peu rageant par moment. Heureusement que la plupart des sauts ne donnent pas sur un trou sans fin sinon les quatre vies qu'on vous donne au début du jeu passeraient très vite, mais c'est sans doute l'époque qui voulait ça ! A noter que personne ne vous le dit, mais faire une attaque rodéo sur un objet permet de sauter encore plus haut et choper des objets inaccessible normalement. On reste dans du classique de l'époque, pas de grande chamboulement du gameplay des jeux de plate-forme / action de l'époque.

 

L'histoire du jeu reprend les grands classiques du justicier et de l'ennemi. Le grand méchant Steelbeak veut avoir la ville de St Canard à ses pieds, et a réuni les autres malfrats connus des services de police pou créer une arme ultime qui lui permettrait de réaliser son fantasme, et il semblerait qu'un tableau volé récemment serait un indice sur où se trouve le méchant l'arme. Les enquêteurs ne sont pas de poids, seul un justicier peut accomplir cette mission. Et c'est là qu'intervient Darkwing Duck, le justicier masqué et chapeauté de la ville. Du grand classique, simple et efficace, il faut ensuite arpenter les différents recoins de la ville en sélectionnant la tête d'un malfrat sur la photo de groupe, représentant un niveau (on peut donc commencer par celui de son choix.

 

Le jeu se veut d'une difficulté classique pour un jeu de plate-forme / action du début des années 90, on peut même choisir de passer le jeu en mode Easy s'il est vraiment trop ardu en Normal (personnellement, je n'ai pas vu la différence). Mais quelques soucis, notamment avec le saut par dessus les ennemis (qui nous font perdre de la vie) ou la perte des munitions avant les affrontements contre les boss rendent l'addition bien plus corsée qu'on pourrait le croire. Sans compter que certains éléments du décor ont des hitbox vraiment bizarres (certaines sont énormes pour tout ce qui vous touche, et ce qui peut vous faire progresser ou vous aider sont ultra fines). N'oubliez pas de ramasser toutes les pièces du tableau dans les niveaux pour avoir un "Mission Completed" à la fin du niveau, et pour reconstituer ledit tableau qui vous permettra d'accéder au niveau du boss. Une fois trouvées, vous ne devrez pas avoir de mal à remettre les pièces au bon endroit, puisqu'un son vous indiquera si elles sont bien placées.

 

Darkwing Duck se compose de quatre niveaux. C'est peu me direz vous, mais certains sont assez corsés, et le mini-jeu des pièces de tableau en fin de niveau rallonge la durée de vie. Ne comptez pas le finir du premier coup, car en normal c'est quand même bien difficile, surtout avec ses sauts rageants imprécis qui parfois ne vous font pas décoller de plus de 20cm taille de canard ! Mais une fois qu'on maîtrise tout et qu'on connaît les niveaux par cœur, on peut le finir en moins d'une heure.

 

Verdict : pour faire court, Darkwing Duck (connu sous le nom de Mystery Mask chez nous)est le vilain petit canard des piafs de Disney... sur TurboGrafx.

 

bigvilo

 

Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur PC Engine chez notre partenaire

 

Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/pce/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/niPCE/Darkwing%2520Duck%2520%2528USA%2529/

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