Éditeur : Bandai

Année : 1997

Support : Playstation



Le 29 août 1997 a été une date terrible pour la plupart des enfants et des jeunes ados français qui squattaient devant la télévision quand ils n'étaient pas à l'école : l'arrêt du Club Dorothée sur TF1 après dix années au sommet. Pas que la mise au chômage de Dorothée, Corbier, Ariane et les autres les attristes (quand on a moins de 10 ans, on ne sait pas ce que sont les licenciements et le chômage), c'est juste que ça signifie la fin de la diffusion sur la première chaîne de France de Dragon Ball et Dragon Ball Z (mais il faut avouer que depuis la fin de l'automne 96, les épisodes se faisaient rares, voir inexistants), remplacés par des dessins animés plus "conventionnels" et adaptés aux enfants. Il reste que depuis 1987-88, l'animé a fait du bien aux audiences de l'émission, et a également fait grincer des dents pas mal de parents et de défenseurs de la bonne conscience (et des productions françaises), jugeant la série pour sa violence et son sadisme inadaptés pour de jeunes enfants.

 

Mais le mal est fait, toute une génération a grandi et a vécu les aventures de Sangoku, Krilin, Piccolo et autres Sangohan, depuis l'Armée du Ruban Rouge jusqu'à la rencontre avec un certain Oob, la réincarnation du méchant Boo en un enfant à l'opposé total de son alter égo maléfique. Mais pourtant, seuls les abonnés au câble (il y en avait assez peu fin 90) ont pu voir la suite que beaucoup de fans ne tolèrent pas : Dragon Ball GT. Et malgré cette popularité en demi-teinte, Bandai avait jugé bon d'exporter un certain Dragon Ball Final Bout sur Playstation, utilisant les codes de cette série que beaucoup auraient voulu oublier.


Dragon Ball Final Bout est un jeu de combat en 3D (avec déplacements 2D) sorti en 1997 sur Playstation. Vous pourrez incarner 10 (puis 17 [voir 18...]) personnages issus de la série GT, comme Sangoku taille enfant, sa petite fille Pan, Piccolo ou Végéta. On peut également retrouver des personnages plus connus de la série Z, comme Freezer, Cell, Boo ou Végéto. Vous pourrez jouer seul ou à deux, en mode arcade, championnat éliminatoire et un mode Croissance pour faire augmenter la puissance de son personnage (qui la seule manière de jouer avec un personnage débloqué une fois qu'on a éteint sa console).


Aaaah, Dragon Ball... Même si tout ce qui est venu sur les consoles européennes n'était pas forcément super, les épisodes 16 bit étaient plutôt jolis. Même Ultimate Battle 22 (sorti quelques années avant sur la console de Sony) passait pas trop mal visuellement. Mais le passage a la 3D a massacré l'essence de la série, car il n'y a plus cet aspect manga qu'on retrouvait sur les précédents titres. Alors oui, on reconnaît bien Namek ou le championnat du monde d'arts martiaux, mais ça paraît bien vide et par moment assez mal modélisé... pour ce qui est sur le plan 2D des décors, car les parties 3D selon les arènes sont vraiment moyennes. Et les personnages... en plus d'avoir des animations d'une lenteur digne d'un épisode d'Inspecteur Barnaby ne serait-ce pour se retourner, les personnages sont modélisés de manière grossière, de manière simpliste pour la plupart et avec des parties séparées trop visibles qui donnent l'impression d'avoir des personnages bibendum, faits de petits boudins collés les uns aux autres. Ca ne fait pas rêver n'est-ce pas ? Et enfin, les fameuses boules d’énergie, ce qui pourrait sauver le jeu car c'est le point particulier de la série, sont hideuses et totalement dépassées par rapport à ce qu'il se faisait sur des consoles moins puissantes il y a des années. Un véritable fiasco.

 

Pour ce qui est des musiques, on a une sorte de mix de ce qu'on pouvait entendre dans GT, sans pour autant avoir une seule vraie musique issue de la série animée. Il ne faut même pas compter sur d'éventuelles musiques comme le générique japonais de DBZ si on n'a pas eu le droit au générique de GT. Malgré tout, les musiques font bien l'affaire avec leur côté mystique, épique, comme si de l'électricité était dans l'air avant un combat. On n'est donc pas sur des musiques speed pour rajouter du fun comme on peut trouver dans des titres de chez Capcom, et c'est pas plus mal, car l'heure est grave, et la survie de la Terre et de son peuple sont en danger (enfin, c'est ce qu'on comprend avec la gravité de certaines musiques). Dans les menus de sélections, on peut entendre les véritables voix japonaises issues du manga pour chaque perso, et ça c'est classe ; on les retrouve aussi un peu dans les combats, lors des boules d'énergie ou à la fin d'un combat. Enfin, les bruitages, même s'ils n'ont pas la même qualité que ceux qu'on peut entendre dans la série animée, font le boulot de bonne manière, mais auraient mérité d'être plus riches, car quand on les entend, on a l'impression d'entendre une version un peu light que ce qu'on a l'habitude d'avoir avec la série.


Le jeu reprend une prise en main qu'on a l'habitude de voir dans les jeux de combat de la licence : X pour la garde, O pour les coups de pied, triangle pour les petites boules d'énergie et carré pour les coups de poing. Pour ce qui est de l'originalité, on peut également s'envoler en maintenant L1 et la flèche du haut, et les touches R1 et R2 couplées à quelques touches permettent de faire des MTO (si activées), qui sont des enchaînements de coups de pieds et de pieds ravageurs qu'on peut enchaîner plusieurs fois selon le personnage qu'on utilise. Les boules d'énergie puissantes, comme le Kaméhaméha, le Final Flash et autre Makankosappo. Toutes les techniques ou presque qu'on connaît des différents combattants présents dans le jeu sont présents, et comme avant, il faudra toujours jouer un peu avec les quarts de cercle, les demis cercle et autres formes géométriques, afin de prendre l'avantage. On peut également recharger son ki, indispensable pour sortir les boules d'énergie sans avoir une période de récupération après. On peut toujours se défendre ou renvoyer les boules d'énergie pour les plus agiles, provoquant une phase où il faut prendre l'avantage en puissance sur son adversaire en martelant la touche triangle. Tout ça a l'air bien complet, et ça l'est ; alors où est le problème ? Tout simplement la lenteur d'exécution des personnages, et du jeu en général, surtout quand on regarde la concurrence en terme de jeux de combat 3D en 1997. Les combats sont aussi vivants et passionnants qu'une phase d'attente longue de quinze minutes dans un épisode pour savoir si Sangoku va éternuer ou non, on passe le plus clair de son temps à se rater alors qu'on est juste à côté (car on bouge bizarrement quand on est lent), ou à rater le combo qu'on est en train de faire. Et si on désactive les MTO (ça devient chiant au bout d'un moment de se faire retourner par Sangoku SS4 qui peut en enchaîner vingt d'affilé) et les cinématiques des kaméhaméhas et autres, il suffit de prendre un combattant petit comme Sangoku GT pour éviter tous les lasers et même certains coups de poing (Cell devient le perso le plus inutile du jeu dans ce cas), le rendant très difficile à battre (et vous permettant d'aller finir le mode arcade sans être un dieu des enchaînements). Le skill n'est donc pas forcément indispensable dans ce jeu, même s'il est fortement conseillé (car Sangoku GT n'est pas très fort, et vu que beaucoup d'attaques passeront à côté je vous le rappelle), surtout en laissant les lasers et les MTO (et si vous voulez obtenir Baby Végéta, nécessitant de finir vingt fois le mode arcade en Hard).

 

Le jeu propose trois modes de jeu : Arcade, pour enchaîner les combats jusqu'au boss final ou pour jouer contre un autre joueur, Tournoi pour jouer contre l'ordi et éventuellement un autre joueur dans un tournoi avec huit combattants avec matchs à élimination directe, et le mode Croissance, nouveauté de ce jeu (car le reste est tout ce qu'il y a de plus classique quand un jeu de combat). Ce mode permet de faire augmenter en puissance un personnage que vous avez choisi dans la liste des combattants, et qui gagnera de l'expérience et des niveaux plus il gagnera de combattants. L'expérience peut varier selon le niveau de l'adversaire. Ce mode peut paraître assez sympa aux premiers abords, permettant de partir de nulle part avec un perso peut puissance et avec peu de santé pour en faire un combattant ultime. Mais commencer avec une barre de vie qui tombe à zéro après trois coups contre des ennemis qui esquivent vos lasers d'énergie avec une facilité déconcertantes vous lassera après deux ou trois combats perdus, surtout que le personnage upgrader n'est utilisable que dans ce mode...


Le jeu dispose des trois difficultés classiques, de facile à difficile. Comme dit plus haut, pour corser ou faciliter le jeu, on peut également désactiver les MTO et les cinématiques des attaques laser (car si cinématiques il y a, l'esquive est plus difficile et nécessite un enchaînement de touches, contrairement au mode où on se déplace librement sur l'aire de combat, où il suffit juste de bouger par exemple derrière le combattant pour ne pas être touché). Certains petits trucs s'assimilent après pas mal d'heures de jeu, comme utiliser un personnage plus petit en désactivant les MTO et les cinématiques. La plupart des combos sont assez simples à sortir pour qui joue un peu aux jeux de combat, mais certains demanderont un peu de dextérité, comme le Genkidama. Le jeu est assez difficile aux premiers abords, propose un certain challenge pendant un certain temps, et après une dizaine d'heures au moins, il devient une formalité (sauf pour qui cherche à avoir Baby Végéta).

 

Comptez une demi-heure pour finir le mode arcade générique compris, une dizaine de minutes pour le mode tournoi et un quart d'heure pour se lasser du mode Croissance. Vous pourrez aller chercher Sangoku SS4 comme ça, histoire de refaire le jeu encore plus facilement ou dans un mode de difficulté plus élevé. Et puis si vous voulez avoir Baby Végéta... comptez bien 10 heures de jeu d'affilées minimum ! Mais l'intérêt vient du multi un contre un, et vu qu'à l'époque sur Playstation il y avait peu de jeu sur Dragon Ball, il faisait office de support pour se prendre pour un Saïen et a fait l'affaire pendant un petit moment. Mais de nos jours... on s'orientera plus sur les jeux sortis précédemment pour avoir un titre correct.


Verdict : Dragon Ball GT a été conspué par les fans de la licence par sa médiocrité, vous croyiez réellement que Dragon Ball Final Bout dont il s'inspire allait être bon ?


bigvilo

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