Éditeur: Eidos Interactive

Année: 2003

Support: Playstation 2



Le catch, c'est que du chiqué, c'est bien connu. Sauf que quelques personnes pas bien mentalement se mettent dans la tête de faire du catch un véritable affrontement brutal de rue, où les coups ne sont pas retenus et où la santé de l'autre est au moins autant en danger que la sienne. On appelle ça du backyard wrestling, que l'on pourrait traduire par «catch de jardin», dont les vidéos sont malheureusement bien trop présentes sur le Net et donnent une mauvaise image mais aussi de mauvaises manières aux jeunes esprits faibles.

Surfant sur cette «mode» qui avait pas mal lieu durant la première partie des années 2000, Paradox Development a eu la géniale idée de sortir un jeu sur le thème, en prenant toutes les précautions du monde pour qu'on ne reproduise pas ça chez nous, avec BYW: Don't Try This at Home.


Sorti en 2003 sur PS2, BYW vous propose de prendre part aux tristement célèbres affrontements de jardin à l'aide de personnages rappelant vaguement le genre de gimmicks des catcheurs indépendants. Votre but: faire souffrir votre adversaire par tous les moyens que vous croiserez sur votre chemin afin de faire mordre la poussière à quiconque passe par là. Et quand je dis "tous les moyens", c'est au sens propre: chaise, table, batte de baseball, barbelé, barbecue, punaises, tuyau... De quoi faire gicler l'hémoglobine. Âmes sensibles, s'abstenir.

Vous pourrez choisir neuf lutteurs (mais vous avez aussi la possibilité de créer vos propres catcheurs) pour vous fritter en simple ou à deux, ou alors tenter le mode "Talk Show", que l'on peut considérer comme le mode histoire du jeu.


Pour faire un jeu de catch bien léché, il faut du charisme, un système de combat sympa et intuitif et du spectacle. Mais que faire d'un jeu du genre quand il n'a aucun de ces trois points? Bah pas grand chose...

Pour mesurer le charisme, il faut se pencher sur les graphismes et ce qu'ils proposent. Ici, pour faire long, c'est moche, très moche. Oui, j'ai fait au plus long. Pour rentrer dans les détails (il y en a quand même), les athlètes du dimanche sont grossièrement représentés, il suffit de voir leur visage, qui deviennent à peu près réalistes quand ils sont remplis de sang suite à une attaque violente. On trouve 6-7 environnements de combat, comme le célèbre jardin, l'arrière salle d'une boucherie ou un plateau de télévision, et contiennent des objets et autres éléments destructibles en rapport avec le thème de l'arène. Mais ces zones sont peu détaillées bien que petites et manque de lisibilité par moment (même quand l'effet de transparence est activé pour les éléments gênants la bonne visibilité de l'action). Sans oublier quelques bons gros bugs de collision (qu'on retrouve souvent dans ce genre de jeu) qui décrédibilisent l'action, déjà rendue peu crédible quand on voit certaines prises dignes d'un WWE All Stars. Mis à part quelques exceptions, les jeux de catch avaient toujours un bon point au niveau graphique, mais ici... y'a rien de bon à garder, ou presque.

 

La prise en main est assez spéciale mais on s'y fait: croix et carré pour mettre coup de pied ou de poing, rond pour ramasser des objets ou attraper son adversaire et triangle pour courir. Ensuite, vous pouvez toujours essayer d'appuyer sur divers boutons une fois un ennemi attrapé pour lui faire des prises, mais bien souvent vous n'arriverez pas à grand chose sans avoir le manuel ou avoir tenter toutes les combinaisons possibles et imaginables. Ça me rappelle les jeux du genre sur PS1 et N64: faire des prises relevait de l'exploit tellement les combinaisons étaient mal pensées et difficiles à faire dans le feu de l'action (car l'ennemi est loin d'être statique), au point que l'affrontement se résumait à poing/pied et une ou deux prise(s) qu'on captait après les avoir fait une dizaine de fois. Vous verrez aussi l'interaction avec les objets et éléments du décor, à utiliser sans modération pour infliger plus de dommages (et ça évite de devoir chercher une quelconque prise à réaliser). Par contre, une fois que vous aurez réussi à faire vos prises, vous verrez qu'elles sont impressionnantes et extrêmement caricaturales, ne ressemblant pas vraiment à ce que l'on peut voir dans le backyard, mais plus dans un Street Fighter IV. Les développeurs se sont-ils renseignés sur leur sujet?


Le mode "histoire" du jeu vous propose de choisir parmi un ou une des catcheurs indépendants à votre disposition, et de vous fritter contre divers adversaires dans divers arènes improvisées, sur fond de talk show à l'américaine sur les méfaits de ces affrontements non sécurisés. Pas de fédération ni de structure dans ce titre, que du pur underground, ce qui rapproche le titre de la réalité. Par contre, cette histoire de talk show genre "Ça va se savoir" pour ceux qui ont connu ça au début de la TNT, je ne comprends pas pourquoi... Surtout que ces cinématiques sont moches et doublés avec des pieds pleins d'ongles incarnés. Mais bon, c'est mieux que rien... enfin non, ne pas tenter de mettre un mode histoire aurait été plus judicieux dans ce cas.

 

Les modes de jeu sont assez peu nombreux pour un jeu de catch: mode histoire en solo, versus seul ou contre un ami, Tag Team Match, Survival et King of the Hill. Seul le mode Survival, où vous devrez affronter des adversaires à la suite sans perdre peut proposer un peu de défi, mais encore faut-il avoir envie de rester devant son écran pendant un certain temps devant ce jeu. Le mode histoire tiendra sur quelques heures et peut se terminer d'une traite, tout dépend de votre niveau de jeu.


Verdict: BYW: Don't Try This at Home, c'est un peu comme le catch de jardin: inutile, moche et dangereux pour la santé.


bigvilo

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